Phénomène du piano international des années quatre-vingt, le serbe Ivo Pogorelich a commencé sa carrière sur un beau scandale. L'Argentine Martha Argerich claqua la porte en 1980 du jury du concours Chopin de Varsovie qui voulait l'éliminer ! L'histoire lui a donné raison. Avare d'enregistrements, et même de concerts, ce pianiste semble avoir déserté (provisoirement ?) les scènes de concerts. Ces deux DVD réunissant des enregistrements réalisés dans des salles historiques, la Villa Caldogno à Vicence, le château d'Eckartsau en Basse-Autriche et celui de Raccogini, près de Turin, sont d'autant plus précieux. Pogorelich y est à son meilleur dans Chopin (une « Troisième Sonate » à grimper aux murs), Bach, Mozart, Scarlatti (superlatif) et Beethoven. Indispensables !
2 DVD Deutsche Grammophon/Universal.
« Don Pasquale »
Après « le Barbier de Séville » et « la Fille du Régiment », revoici l'excellent ténor péruvien Juan Diego Flórez dans une de ses meil-leures incarnations à la scène, le sémillant Ernesto du « Don Pasquale » de Donizetti. Filmé à l'Opéra de Zürich en 2006 sous la direction très enlevée de Nello Santi, ce spectacle de Grisha Asagaroff possède tous les ingrédients d'une bonne comédie. Et la distribution en est brillante avec Isabel Rey, Oliver Widmer et dans le rôle du vieux barbon Ruggero Raimondi.
1 DVD Decca/Universal.
Concerto pour piano de Brahms
C'est peu de dire que le pianiste polonais Krystian Zimerman se fait rare, en France plus qu'ailleurs. La réédition sur DVD de ces 5 Concertos pour piano de Beethoven en est d'autant bienvenue. Enregistrés à Vienne sous la direction de Bernstein peu avant sa mort, en 1989 pour les 3 derniers, en 1991 Zimerman les dirigeant du piano pour les deux premiers, ils sont d'une pureté de ligne, d'une beauté de son, rarement approchées.
1 DVD Deutsche Grammophon/Universal.
« Le Tsarévitch » de Lehár
Opérette viennoise très arrosée de vodka du père de « la Veuve joyeu-se », « le Tsarévitch » (1927) a un indéniable charme kitsch dans ce film réalisé en 1972 pour la télévision allemande. Teresa Stratas y est exotique à souhait et Wieslaw Ochsman y cultive à merveille la mélancolie slave dans un rôle créé pour le grand Richard Tauber. On n'a pas lésiné non plus, pour les danses, avec les Kuban Cossacks. A connaître !
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature