Jusqu'à 30.000 euros de prime : l'hôpital drague les jeunes médecins

Publié le 04/10/2016
médecin hospitalier

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Chose promise, chose due : la ministre de la Santé avait annoncé en novembre 2015 la mise en place d'un "plan attractivité" de 250 millions d'euros d'ici à 2019. Mardi, recevant les intersyndicales de PH, elle a donné des précisions sur les mesures destinées à rendre les carrières d'hospitaliers plus attractives chez les médecins.

D'ici la fin de l'année les jeunes médecins s'engageant à exercer à l'hôpital toucheront une prime, a-t-elle annoncé. Le plan prévoit le versement d'une "prime d'engagement" de trois niveaux 10.000, 20.000 et 30.000 euros, en contrepartie de laquelle le praticien s'engage à passer le concours de praticien hospitalier et à rester, une fois titularisé, au moins trois ans sur ce poste. Elle cible les spécialités ayant un taux important de postes vacants au niveau national ou certains territoires en tension. Et les premières conventions d'engagement pour les jeunes diplômés pourront être signées dès cette année, précise le ministère.

Par ailleurs, les jeunes contractuels (CDD) qui n'ont pas encore passé le concours de praticien hospitalier mais s'engagent à le faire, verront leurs droits sociaux améliorés, "avec notamment un maintien du salaire pendant la maternité", a dit la ministre.

Pour les praticiens exerçant déjà à l'hôpital, le ministère prévoit de porter "l'indemnité d'engagement de service public exclusif (IESPE)", destiné à valoriser l'engagement durable des praticiens à l'hôpital, sans exercice libéral, à 700 euros bruts par mois contre 490 euros auparavant. Cette prime, renouvelable, sera attribuée aux praticiens réalisant un service public exclusif depuis au moins 15 ans et s'engageant à ne pas exercer en libéral dans les trois ans à venir.

Une prime d'exercice territorial, pour valoriser le temps d'exercice médical partagé entre plusieurs établissements d'un Groupement hospitalier de territoire (GHT), sera également attribuée, avec un montant allant de 250 à 1.000 euros bruts par mois selon le nombre de demi-journées consacrées à ces activités partagées.

Par ailleurs, Marisol Touraine a confirmé "l'ouverture d'une nouvelle séquence de travail centrée sur l'organisation et la gestion du temps de travail", qui fera l'objet d'un protocole de méthode signé "dans les 15 prochains jours". Est notamment concerné le décompte du temps de travail, notamment l'impact des gardes à répétition. L'organisation du temps de travail était au centre de la grève du 26 septembre.


Source : lequotidiendumedecin.fr