Le ministre de la Santé, suivant une proposition de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et un avis de la Commission nationale des stupéfiants et psychotropes, a décidé de classer comme stupéfiant la 4-fluoroamphétamine (4-FA), une drogue de synthèse qui circule en Europe et est proposée sur Internet.
La 4-FA a fait l’objet de nombreuses saisies en Europe depuis 2008 et a souvent été retrouvée dans des comprimés vendus comme de l’ecstasy. Elle est consommée par voie orale, nasale (sniff), sublinguale, intraveineuse ou même rectale, dans des contextes récréatifs et/ou festifs, selon l’enquête d’addictovigilance conduite par le Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance de Lille. Les études chez l’animal montrent qu’elle entraîne la libération de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine et noradrénaline) et inhibe leur recapture. Elle possède par ailleurs un potentiel d’abus de type amphétaminique.
Dans les forums de discussion sur Internet, des consommateurs décrivent des effets positifs ressentis similaires à ceux de l’amphétamine ou de la MDMA (ecstasy). Parmi ses effets négatifs, des distorsions visuelles, une anorexie ou une insomnie pouvant durer plusieurs jours. La descente dure de 12 heures à quelques jours ; elle peut se traduire par une sensation de fatigue ou de faiblesse, des signes dépressifs et/ou de nervosité, voire une crise de panique, et, au niveau somatique, des nausées et des vomissements, une tachycardie accompagnée de sueurs ou des douleurs musculaires. Ces effets sont d’autant plus importants qu’il y a plusieurs prises.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature