La clinique d'Essey-lès-Nancy en redressement judiciaire

La clinique d'Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), qui avait connu une crise en décembre 2000 avec la fermeture de certaines activités de son service de cardiologie en raison de risques de contamination, a été placée en redressement judiciaire, a-t-on appris mercredi par le tribunal de commerce.
La clinique, qui connaît un déficit de 15 millions de francs et enregistre 1 million de francs de perte par mois, a déposé le bilan et a été placée en période d'observation pour six mois, selon la même source.
L'établissement hospitalier, qui compte 450 employés, avait fait l'objet d'une information judiciaire pour « tromperie sur la réutilisation de matériel à usage unique et mise en danger de la vie d'autrui », ouverte le 1er décembre 2000. Cette procédure avait été engagée après la décision de l'agence régionale d'hospitalisation de Nancy (ARH) fin novembre de suspendre provisoirement l'autorisation de fonctionnement des activités d'angioplastie et d'angiographie du service de cardiologie en raison d'un risque de contamination par réutilisation de matériel à usage unique.
L'ARH avait autorisé la reprise des activités le 12 décembre, après le mise en place par la clinique d'un dispositif de traçabilité du matériel.
La clinique a dû cependant avertir 5 000 patients d'un risque de contamination par l'hépatite B, C et par le VIH.