La DMLA est la plus fréquente cause de perte de vision sévère dans les pays industrialisés. Cette pathologie affecte la rétine au niveau de la macula, ce qui a pour conséquence une perte de la vision centrale alors que la vision périphérique est conservée. Elle peut être très rapidement évolutive avec une dégradation visuelle en quelques mois. « La DMLA multiplie par deux la mortalité », a précisé le Dr Willam W. Li (président de l’angiogenesis foundation). La DMLA humide, la seule forme de DMLA accessible au traitement, est liée à une augmentation anormale des vaisseaux rétiniens que les nouveaux traitements visent à enrayer. Au Danemark, l’incidence de la cécité légale a reculé de 52,2 à 25,7 pour 100 000 habitants après l’introduction en 2006 des anti-VEGF, ce qui accrédite l’intérêt de ce médicament en terme de santé publique. « Beaucoup d’autres cibles ont été identifiées, a ajouté le Dr Li. Et 18 agents sont actuellement en développement clinique dans la DMLA.
Suivi astreignant
Les chercheurs planchent aussi sur la prévention par des stratégies nutritionnelles comme une alimentation riche en fruits et légumes, la mise au point de biomarqueurs pour guider le traitement et la personnalisation de la thérapeutique. Le Dr Olivier Zeitz (directeur de projet en ophtalmologie, Bayer Healthcare) a précisé que le traitement actuel par anti-VEGF s’effectue par injection intra-vitréenne avec une surveillance mensuelle pour juger de l’efficacité du traitement. Mais on espère espacer les injections puisqu’une stratégie toutes les huit semaines s’est révélée efficace avec l’aflibercept. La demande d’AMM pour Eylea® (aflibercept) a reçu un avis favorable de l’Agence européenne des médicaments l’été dernier. Le développement de Bayer ne s’arrête pas là et s’oriente aussi vers d’autres maladies ophtalmologiques comme les occlusions veineuses de la rétine ou l’œdème maculaire diabétique.
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