Un vent de panique souffle sur l’hôpital Di Venere à Bari, la plus grande structure et l’une des mieux notées de la région des Pouilles. Le département de cardiologie touché par la gale a été fermé, tous les patients évacués et le personnel médical et paramédical placé en observation.
Tout a commencé le 2 juillet dernier lorsque deux cas ont été détectés parmi les médecins. La direction de l’hôpital a immédiatement mis en place un programme de surveillance, huit autres médecins et infirmiers ayant présenté des symptômes typiques de la gale.
Une cinquantaine de personnes examinée
Puis, l’ensemble du personnel, au total une cinquantaine de personnes a été examinée. Les patients - une vingtaine - ont, eux, été évacués vers deux autres structures provinciales. Enfin, le département a été bouclé et les opérations de désinfections mises en place.
« Nous ne sommes pas complètement fermés, le département de soins intensifs et les urgences fonctionnent encore mais nous ne pouvons plus hospitaliser de patients », a déclaré le médecin chef du département de cardiologie. Le directeur sanitaire de l’hôpital, Domenico Labate a affirmé que d’ici la fin du mois de juillet, le département sera totalement désinfecté et tout le personnel soumis à des contrôles ponctuels. « Les médecins et les infirmiers infectés ont reçu un traitement pour une quinzaine de jours », a-t-il précisé. « Malheureusement, une structure comme la nôtre qui accueille chaque jour des migrants et les sans-abri de toute la province, est à risque », a ajouté Domenico Labate. Du pain béni pour les partis politiques comme la Ligue du nord qui réclament l’adoption de mesures sévères contre les migrants coupables, disent-ils, de véhiculer toutes les maladies connues et inconnues.
Doutes sur la mise en œuvre des mesures de protection
La fédération italienne des autonomies locales et sanitaires, la Fials, émet des doutes quant à la prise en charge. « Il est impossible que les dix médecins et infirmiers du département de cardiologie aient été tous contaminés en même temps. Cela veut dire, que la direction hospitalière n’a pas suivi le protocole de prévention et de protection médicale », a tonné la fédération dans un communiqué officiel. Elle a ajouté que « visiblement, les mesures de sécurité sur la santé du personnel qui doivent être appliquées selon la loi en vigueur, ne sont pas prises en considération par l’hôpital Di Venere et que les autorités judiciaires seront saisies ». Un mauvais coup de publicité pour la structure qui jouissait auparavant d’une réputation à toute épreuve et en rebond, pour la santé italienne trop souvent placée sur le banc des accusés pour des affaires de mauvaise gestion tant sur le plan économique que sanitaire. Selon les prévisions de la direction hospitalière, le département devrait recommencer à tourner à plein régime au début du mois d’août.
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