Les études menées sur l’impact de la fatigue au travail ont été principalement conduites dans le milieu aéronautique, celui du transport terrestre et dans les industries où les travailleurs sont soumis aux trois-huit. Lorsque la durée de travail passe de 8 à 10 heures ou à 12 heures, le risque d’erreurs augmente respectivement de 13 % et de 27 %. Parmi les effets prouvés de la fatigue, l’impact des effets négatifs cognitifs prend le pas sur l’asthénie physique : difficulté de concentration, incoordination motrice, délai dans les réponses motrices, troubles de la mémoire… Travailler plus de 17 heures d’affilée impacte autant les performances qu’une consommation d’alcool à hauteur de 0,5 g/L. En outre, dès l’âge de 35 ans, les effets de la fatigue et du manque de sommeil sont encore majorés.
En raison du risque majoré d’accidents de travail, des temps de repos réguliers ont été imposés dans certaines industries, sans pour autant que les performances de travail en soient affectées.
Stain S, Farquhar M. «Should doctors work 24 hour shifts ?» BMJ 2017 ; 358 :j3522
Greig P, Snow R. «Fatigue and risk : are train drivers safet than doctors ?» BMJ 2017, 359 :j5107
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