L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) recommande un renforcement de la surveillance des femmes porteuses d’implants mammaires en gel de silicone fabriqués par la société Poly Implant Prothèse (PIP) et le retrait des prothèses en cas de suspicion de rupture. Une lettre en ce sens a été adressée aux professionnels de santé.
L’agence, qui a décidé en mars dernier la suspension de l’utilisation de ces prothèses, recommande que les femmes chez qui elles ont été implantées bénéficient d’un examen clinique et d’une échographie tous les 6 mois, au lieu d’un examen annuel.
Selon les analyses menées par l’AFSSAPS, le gel utilisé par PIP est bien à base de silicone, mais il n’est pas destiné à un usage médical et il est d’une qualité moindre que celui destiné à des implants mammaires. Si ce gel n’est pas cytotoxique, il a un pouvoir irritant et les enveloppes remplies de gel étant plus fragiles qu’elles ne le devraient, des fuites sont possibles, entraînant des réactions inflammatoires. Il n’est en outre pas possible d’exclure un effet génotoxique.
Le nombre de femmes porteuses de prothèses PIP est évalué en France à 30 000. Une association s’est formée pour les défendre* et une délégation a été reçue ce mardi au ministère de la Santé. Elle demande le remplacement systématique et gratuit des prothèses, alors que l’Assurance-maladie ne prend en charge actuellement le retrait que s’il y a des signes de rupture.
* Association de défense des porteuses de prothèses PIP, http://association-ppp.wifeo.com.
Quotimed.com, le 28/09/2010
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