Hépatite C

L’arrivée attendue des inhibiteurs de protéase

Publié le 19/11/2010

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Deux nouveaux antiviraux inhibiteurs de la protéase du VHC, très efficaces chez sur le VHC de génotype 1, seront bientôt disponibles. A l’avenir, ils pourraient aussi éviter le recours aux interférons dont les effets indésirables sont lourds.

De nouvelles trithérapies anti-VHC montrent des résultats plus que prometteurs, selon des études présentées début novembre à Boston lors de la conférence de l’American Association for the Study of Liver Disease. Notamment, une étude a évalué le traitement standard de l’hépatite C chronique par Peg-interféron + ribavirine associé à un inhibiteur de la protéase du VHC, le telaprevir (laboratoire Janssen-Vertex-Tibotec) ou le boceprevir (Merck-Schering-Plough), les deux molécules les plus avancées au sein de la nouvelle classe d’anti-viraux ciblant la protéase du VHC. « Les résultats montrent une très bonne efficacité chez les patients infectés par le virus de génotype 1 (60 % des cas en France), avec 70 % à 75 % de réponse en traitement de première intention, et 50 % à 60 % de réponse après un premier échec, alors que le traitement actuel ne marche que chez 1 patient sur 2, se félicite le Pr Jean-Michel Pawlotsky (Hôpital Henri Mondor, Créteil). De plus, dès 4 semaines de traitement, il est possible de prédire quels sont les patients qui vont guérir ». D’autres progrès devraient suivre : une centaine d’autres molécules anti-virales sont en développement et « d’ici 2 à 3 ans, en combinant deux nouveaux antiviraux, il sera sans doute possible de s’affranchir des interférons, responsables d’effets indésirables difficiles à supporter compte tenu de la durée du traitement (en général 48 semaines). En revanche, la ribavirine sera probablement maintenue », poursuit le Pr Pawlotsky.

Répondre aux besoins de tous les patients

Début décembre, environ 1 200 patients auront accès au telaprevir et au boceprevir en ATU. L’Anrs (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales) met en place un observatoire visant à évaluer l’efficacité, la tolérance et les résistances à ces nouveaux traitements chez les patients à un stade évolué de la maladie. L’agence lance aussi quatre essais, portant chacun sur 80 patients, pour évaluer le telaprevir ou le boceprevir auprès des patients co-infectés VHC/VIH et ceux en attente de transplantation.

Isabelle Gonse