I L y a un siècle, dans le Michigan et quelques autres Etats américains, ne se déclarait pas barbier qui voulait, comme l'indiquait un court article publié en 1901 dans le « BMJ » (1901 ; ii : 225). La loi était très précise et le candidat barbier devait passer un oral devant un jury. On lui posait seize questions et il devait obtenir un taux de réponse de 70 % pour être diplômé. Exemples. « Quel type de blaireau utilisez-vous ? » Le piège était que certains manches de blaireaux étaient réputés pour accumuler du vert-de-gris ou d'autres substances encore plus toxiques. « Avec quoi enlevez-vous la mousse du visage de votre client ? » S'il utilise une éponge, il a faux ; il doit se servir d'une serviette propre. « Avec quoi appliquez-vous de la poudre sur le visage d'un client ? » S'il répond : « Avec une houppette », il a encore faux. On considère en effet qu'il n'y a pas de meilleur moyen de transmettre une maladie de peau que la houppette.
On demande aussi au candidat d'expliquer comment il aiguise ses rasoirs ; quelle lotion antiseptique il utilise pour désinfecter rasoir, ciseaux et tondeuse ; avec quoi il nettoie ses brosses à cheveux et ses peignes ; comment il arrêterait une hémorragie s'il coupait un client ; avec quoi il traiterait une éruption du visage provoquée par un rasage de trop près ou ce qu'il ferait devant une chute de cheveux.
La loi n'attend pas du barbier qu'il soit médecin mais qu'il soit familiarisé avec les meilleures méthodes pour prévenir les maladies de peau en utilisant les antiseptiques appropriés.
« BMJ » du 14 avril 2001, p. 916.
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