Née dans la Sarthe le 17 novembre 1719, à Mamers, Marie Marguerite Bihéron était fille d"apothicaire. A son arrivée à Paris, elle étudia le dessin au Jardin du Roi et Madeleine Basseporte, artiste fort réputée alors pour ses gravures anatomiques. Sur les conseils de cette dernière, Marie Marguerite Bihéron commença à s'exercer à la préparation de pièces artificielles d'anatomie. Pour se perfectionner dans cet exercice, Mademoiselle Biheron se rendit à Londres suivre les cours des fameux Hunter et Hewson. A son retour en France, elle fabriqua un corps féminin de cire qui s'ouvrait sur des organes amovibles qui fit scandale dans les milieux scientifiques, seuls Jussieu et Villoison prenant sa défense.
D’Alembert et Diderot pour admirateurs
En 1759, après qu'elle ait créé son cabinet anatomique où elle montrait ses compositions en cire au public, l'architecte et urbaniste Jean Morand invita Marie Marguerite Bihéron à présenter son travail à l'Académie Royale des Sciences. Elle y fit à nouveau invitée en 1770 et fit plus grande impression encore en présentant les pièces de son cabinet relatives aux femmes enceintes et à l'accouchement. D'Alembert et Diderot furent aussi parmi ceux qui suivirent les cours que donnait mademoiselle Biheron dans sa maison de la Vieille Estrapade, près de la rue des Poules. les modèles de cire si criants de vérité créés par l'anatomiste furent aussi achetés par le roi du Danemark, Christian VII, et l'impératrice de Russie, Catherine II.
Marie Marguerite Bihéron rencontra aussi Benjamin Franklin lors de son voyage à Paris (1767), et collabora étroitement avec lui dans la rédaction de ses Oeuvres (1773). Elle lui a envoyé le discours de Malesherbes contre la suppression des parlements (1772). Elle a également réalisé des modèles pour des champignons avec son proche ami Jacques Barbeu-Dubourg, qui seront décrits dans Le Botaniste.
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