LE QUOTIDIEN - Par rapport à vos propositions initiales, vous n'avez pas fait la moindre concession en direction des syndicats. Pourquoi ?
Dr MAX PONSEILLE - Parce que nous n'avons absolument pas les moyens d'appliquer ce que les centrales syndicales nous ont demandé. Leurs revendications se situaient au minimum à 9 % d'augmentation générale des salaires, avec une hausse sur plusieurs années. Aucune entreprise ne peut faire face à ça. Nos calculs nous amènent à penser que 3,5 % d'augmentation (2 % au minimum pour tous, plus pour d'autres catégories) représente un effort important. Pour les infirmières, cela signifie une hausse légèrement supérieure à 5 %.
Redoutez-vous maintenant un durcissement du conflit, avec des conséquences importantes sur le bon fonctionnement des cliniques ?
Nous le craignons tous profondément, mais nous espérons que les syndicats de salariés prendront en compte les efforts des établissements à partir de cette revalorisation qui a fait l'objet d'une recommandation de notre part. Il y a un travail de communication à faire au sein de chaque établissement, notamment pour préparer les années à venir. En outre, conformément à l'accord signé le 4 avril, nous allons prochainement mettre en place un comité de suivi afin de négocier dans un cadre pluriannuel la refonte des grilles de rémunération et rendre cohérentes les rémunérations du secteur privé avec celles du public.
Que proposez-vous aux sages-femmes dont le mouvement de grève perturbe encore de nombreux établissements ?
Pour les sages-femmes, nous proposons une indemnité de 700 F qui s'ajoute aux 2 % d'augmentation générale, cela dans un contexte de revalorisation de la profession.
* Le Dr Max Ponseillé est président de l'une des deux fédérations patronales de cliniques, la Fédération intersyndicale des établissements d'hospitalisation privée (FIEHP).
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