Un gel transdermique associant testostérone et progestatif, appliqué tous les jours, pourrait être une alternative intéressante à la pilule des femmes. Ce gel répond en effet au critère de contraception masculine défini par ses concepteurs : abaisser la concentration de spermatozoïdes en dessous de 1 million/ml, rendant peu probable toute tentative de fécondation.
Cinquante-six hommes volontaires ont été inclus dans une étude préliminaire afin de tester l’efficacité de 3 dispositifs transdermiques appliqués quotidiennement, à base de testostérone (T) dosée à 100 mg associée à un progestatif (la nestorone ; NES) dépourvue d’activité androgénique dosée à 8 ou 12 mg ou à un placebo, pendant vingt semaines. Une diminution de la concentration en spermatozoïdes inférieure à 1 million par ml était considérée comme très peu compatible avec une fécondation.
À la fin de cette période, Christine Wang (Los Angeles) et coll., investigatrice principale de l’essai présenté lors du congrès annuel de l’Endocrine Society (Boston), a analysé la concentration, la morphologie et la mobilité des spermatozoïdes.
Résultats : le pourcentage d’hommes dont la concentration en spermatozoïdes était inférieure à 1 million/ml était significativement supérieur dans le groupe utilisant le patch T/NES 8 mg (89 %, p ‹ 0,0001) par rapport au groupe T/NES 12 mg (88 %, p ‹ 0,0002) et testostérone seule (23 %). De plus, 78 % des hommes dans le groupe T/ NES 8 mg étaient azoospermiques contre 69 % dans le groupe T/NES 12 mg. La diminution de la mobilité et le nombre d’anomalies morphologiques observées suivaient la même proportionnalité pour chaque patch étudié.
La qualité du sperme était absolument normale après l’essai, la concentration ayant augmenté à 15 millions/ml pour tous les participants. Aucun effet secondaire n’est rapporté.
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