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Le généraliste Gilles Lazimi à l'origine de la première campagne contre les violences verbales aux enfants

Publié le 12/09/2017
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Crédit photo : KEVIN CURTIS/SPL/PHANIE

"Toutes les violences verbales peuvent avoir des répercussions sur les enfants", explique le Dr Gilles Lazimi. Ce médecin généraliste à Romainville en Seine-Saint-Denis, coordinateur des campagnes contre les "violences éducatives ordinaires" est à l'origine d'une première campagne dédiée aux violences verbales. "Le but n'est pas de culpabiliser mais de réfléchir sur nos pratiques éducatives", souligne-t-il, à propos de cette nouvelle initiative de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire et de StopVeo-Enfance sans violences.

Elle prendra la forme d'un spot de 30 secondes diffusé à partir de mardi sur internet puis sur plusieurs chaînes télévisées (France 5, France 24, LCP, RTL9) à partir de vendredi. Dans ce film, conçu et réalisé par l'agence Publicis Conseil, cinq adultes témoignent de "la petite phrase" qui les a marqués enfants : "Ah si j'avais su, j'aurais pas fait d'enfant", "Ne mets pas ce tee-shirt, il te fait des gros bras", "Tu n'es qu'un bon à rien", "Tu as toujours été plus lent que ton frère" ou "Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir un fils comme toi ?". La video s'achève par cet avertissement : "Certaines phrases entendues dans son enfance peuvent blesser toute une vie. Ne prononçons pas les mots qui font mal." L'opération sera diffusée jusqu'au 20 novembre, journée internationale des droits de l'enfant.

Cette campagne nationale a pour objectif de "ne pas minimiser ces phrases que l'on emploie", souligne le Dr Lazimi. Les associations espèrent "créer une véritable prise de conscience sur le fait que les violences éducatives ordinaires envers l'enfant, pratiquées par de nombreux parents et tolérées par la société, qu'elles soient d'ordre psychologique ou physique, peuvent avoir des conséquences sur son développement et compromettre sa confiance", précisent-elles dans un communiqué.

Par ailleurs, elles attendent en outre une nouvelle proposition de loi pour bannir les punitions corporelles envers les enfants, la dernière ayant été censurée en début d'année pour des raisons de forme par le Conseil constitutionnel.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr