13 - 16 mars 2001 à Paris

Le "Programme Patient Partenaire" mobilise patients et étudiants en médecine

Publié le 19/04/2001

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L ES objectifs du Programme Patient Partenaire (PPP) sont à la fois d'intégrer le patient dans la formation du futur médecin et d'améliorer la relation médecin-malade.

Développé initialement par les Laboratoires Searle aux Etats-Unis en 1992 à l'initiative de Peter Lipsky, puis au Canada, ce programme a ensuite été diffusé dans les pays anglo-saxons, puis dans notre pays. En France, dès 1998, 4 CHU pilotes ont commencé à mettre en pratique ce type de projet : Créteil (Pr X. Chevalier), Grenoble (Pr R. Juvin), Lille (Pr R.-M. Flipo) et Nice (Prs L. Euller-Ziegler et G. Ziegler). Vingt-deux patients y ont été formés avec la participation de leur conjoint.
En 2000, de nouveaux CHU ont été impliqués dans ce programme et 21 nouveaux patients ont été formés à Cochin (Pr M. Dougados et Dr G. Folgarone), Rennes (Pr A. Perdriger), Saint-Etienne (Dr B. Pallot-Prades), La Pitié-Salpêtriêre (Pr P. Bourgeois) et Rouen (Pr X. Le Loët et Dr X. Vittecoq). En moyenne, deux à trois patients atteints de PR ont été recrutés par les responsables des programmes et formés dans chaque CHU.

Des sessions par petits groupes

En parallèle, des étudiants de 4e et 5e année de médecine ont été recrutés sur volontariat dans les CHU dans le but de participer à des sessions d'une heure par petits groupes, organisées avec les patients.
Une fois ces derniers recrutés, leur formation a été assurée au cours de deux séminaires de deux jours organisés par les Laboratoires Pharmacia Pfizer où ont été abordés successivement tous les aspects du Programme Patient Partenaire et ses objectifs. Lors du premier séminaire, les patients et leurs conjoints ont été informés du déroulement des études médicales, des mécanismes étiologiques de la maladie, des modalités de l'examen médical (interrogatoire, examens cliniques et complémentaires) et des traitements.
Le deuxième séminaire est davantage axé sur les conséquences socio-professionnelles de la PR et tous les aspects de la vie quotidienne qui font intervenir le kinésithérapeute, l'ergothérapeute, le médecin du travail ou l'assistance sociale.

Apprendre les techniques de communication

Les techniques de communication ont été également abordées pour apprendre notamment à gérer une session (jeux de rôle autour de l'histoire de la maladie, de l'examen clinique de la main et du poignet, etc.). Armés de brochures d'information spécialement réalisées pour eux, les patients peuvent alors commencer les sessions de formation auprès des étudiants.
Un 3e séminaire intitulé « Recertification » a permis de faire le bilan de l'année écoulée : chacun y a fait part de son expérience, et évalué les jeux de rôle. C'est également l'occasion de faire le point sur les actualités et les nouveautés, notamment thérapeutiques, sur la PR.
En 2001, il est prévu d'étendre le programme à deux nouveaux CHU et de recruter 4 nouveaux patients par CHU.

D'après un atelier organisé par les Laboratoires Pharmacia-Pfizer

Les témoignages des patients

Une cassette vidéo réalisée par les Laboratoires Pharmacia-Pfizer met en scène les dialogues entre étudiants et patients. La dimension humaine de ces échanges y ressort tout particulièrement. Le fait d'apprendre la maladie du patient lui-même permet à l'étudiant de réaliser que « chaque patient est unique et vit sa maladie différemment ». Guidé par le patient, l'étudiant apprend à palper les mains, à trouver les articulations sur lesquelles siège l'inflammation, et bien sûr à mesurer les multiples retentissements de la maladie sur la vie quotidienne. Il apprend ainsi à dialoguer avec un patient et à instaurer un échange sur le long terme, indispensable dans la prise en charge de ces maladies chroniques. Un apprentissage précieux pour son exercice futur, que ce soit à l'hôpital ou en ville.

Dr Annie DUMONCEAU