Si « Le Généraliste » était paru en 1924

Le traitement du mal de mer dans Rabelais

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Publié le 14/05/2017
Histoire

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Il y a quelques jours, je lisais, dans le Concours médical, quelques lignes du docteur Rapail, de Rennes, concernant la thérapeutique du mal de mer :
« Appliquant le non nocere, il faut avant tout chercher un moyen de contention… Le moyen le plus pratique, à mon avis, est de choisir d'abord une ceinture ventrière en toile, assez rigide, quoique pouvant se modeler sur le ventre, de la base du thorax au pubis. Enfin, pour pouvoir agir sur le diaphragme par l'estomac, on fait prendre de temps en temps une boisson gazeuse glacée, du champagne frappé par exemple. »

Le soir, me délassant du labeur quotidien en compagnie de notre vieux Rabelais, je relisais cette phrase que l'on pourrait rapprocher de la précédente :

« Buvant par quelques jours paravant de l'eau marine, ou pure ou mixtionnée avec le vin, usant de chair de coings, d'écorce de citron, de jus de grenades aigres douces, ou tenant longue diète, ou se couvrant l'estomac de papiers ou autrement faisant ce que les fols médecins ordonnent à ceux qui montent sur la mer… »

Cette comparaison porte à croire que les contemporains de Rabelais avaient déjà remarqué les effets préventifs de la contention, que leur procuraient l'usage de la limonade vineuse ou citrique et le port d'un matelas de papier sur l'abdomen.

(Dr F., La Chronique médicale, 1924)


Source : lequotidiendumedecin.fr