L’Élysée veille à l’exécution du plan 2008-2012

Publié le 21/09/2010
Article réservé aux abonnés

Une quatrième réunion de suivi de la mise en œuvre du plan Alzheimer 2008-2012 a eu lieu vendredi à l’Élysée. Dans un communiqué, la présidence de la République assure que vu le succès confirmé des 17 MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer) déjà mises en place, cette initiative sera généralisée à compter de 2011. Nicolas Sarkozy a demandé au Premier ministre, indique encore le communiqué, de « veiller avec les différents ministres engagés dans la mise en œuvre de ce plan à ne pas relâcher les efforts afin que toutes les solutions concrètes prévues pour les malades et leurs familles soient généralisées sur l’ensemble du territoire d’ici à 2012 ».

L’enthousiasme présidentiel semble plutôt partagé par les associations de patients, tout au moins par France Alzheimer, qui était conviée à la réunion. « À mi-parcours du plan, nous sommes globalement satisfaits de la montée en charge des mesures », convient Marie-Odile Desana, la nouvelle présidente de France Alzheimer, qui reste cependant vigilante quant à la création de places en accueil de jour et en hébergement temporaire (mesure 1 du plan).

L’Élysée souligne que 18 nouveaux projets de répit innovants ont été sélectionnés et qu’en maison de retraite 58 pôles d’activités et de soins adaptés destinés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et présentant des troubles modérés du comportement sont en cours d’ouverture. Pour les crises qui nécessitent une hospitalisation, 35 unités spécialisées ont d’ores et déjà été créées.

France Alzheimer se réjouit d’être désignée comme opérateur national de la formation des aidants familiaux (mesure 2) et de la plateforme téléphonique de soutien aux aidants (mesure 35).

Mais l’union nationale, qui regroupe plus d’une centaine d’associations départementales, tient à rappeler également que « le plan Alzheimer ne suffira pas à résoudre tous les problèmes des familles touchées par la maladie » et insiste sur le chantier de la dépendance, qui sera bientôt discuté au Parlement, « réforme cruciale vu le coût très élevé qu’engendre la perte d’autonomie ».

AU. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8819