Il y eut à travers l’histoire de l’Humanité un millier de batailles navales. Cette épopée a mêlé le quotidien dramatique de milliers d’hommes. Jean-Yves Delitte chez Glénat a déjà réalisé trois tomes sur ce sujet peu encore abordé par les auteurs de BD. Premier tome, fin XVIIIe, la première bataille de Cheasepeake a vu la victoire de l’escadre française sur la flotte anglaise sans morts. Le second tome se déroule sous l’époque napoléonienne en 1806. L’Empereur rêve de mater la grande marine anglaise. Mais la bataille de Trafalgar le stoppe dans ses ambitions. Enfin, le dernier tome qui vient de sortir relate la bataille de Jutland en 1916. Les adversaires ont changé de camp : la flotte minuscule allemande du Kaiser affronte une marine anglaise sans doute trop sûre d’elle. Le renseignement est déjà primordial pour avoir une longueur d’avance sur l’ennemi. Chacune des marines y laissera beaucoup de plumes, sans véritable vainqueur… Loin d’être une apologie à la guerre, les marins ont peur et font état de leurs réticences à aller au casse-pipe. Quant à la technologie navale, la rupture est brutale entre le deuxième et le troisième tome. Dans ce dernier tome, on entrevoit déjà la catastrophe meurtrière des deux guerres mondiales. Seul (petit) regret, l’auteur se veut parfois un peu trop didactique et récite les termes techniques maritimes de façon trop pédagogique. Ce qui est sans doute tout de même le but premier de ces trois beaux tomes. A venir : la bataille de Tsushima.
Les grandes batailles navales, Jean-Yves Delitte, Denis Béchu, édition Glénat, collection Musée national de la marine, 14,95 euros le tome.
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