Les hôpitaux locaux redoutent d’être victimes de nouvelles économies

Les hôpitaux locaux ont de nouveaux motifs d’inquiétude. L’ANCHL (Association nationale des Hôpitaux locaux), qui les représente, annonce que 11,6 millions d’euros d’économies supplémentaires vont être exigés de ces petites structures « à l’occasion de la réforme 2016 de la tarification et du plan triennal d’économies. » Certes, en comparaison des quelques 3 milliards d’euros recherchés par le gouvernement sur le secteur hospitalier d’ici la fin du quinquennat, dont 730 millions en 2015, la somme peut être relativisée. L’ANCHL en convient, mais estime que cette nouvelle ponction risque de fragiliser encore davantage ces petites structures dont l’essentiel du personnel médical est constitué des médecins généralistes libéraux. Les directeurs de ces petits hôpitaux craignent notamment que cela ne se traduise par « la suppression de 2 ou 3 postes de soignants dans des équipes déjà réduites » et que s’en suive une accélération de la désertification médicale, alors que les hôpitaux locaux vont de plus en plus de pair avec maisons de garde ou maisons de santé pluridisciplinaires et qu’ils servent souvent de support aux Ehpad en zone rurale.