La Caisse nationale d’assurance-maladie versait dans le satisfecit la semaine dernière en commentant la deuxième édition de la rémunération sur objectifs de santé publique (Le Quotidien du 14 avril).
Elle affichait notamment un taux de réalisation inédit (59,7 %) des objectifs remplis par les médecins libéraux. Le regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (REAGJIR) est moins enthousiaste et dénonce un dispositif de rémunération « inadapté » aux spécificités de leur exercice. La ROSP « pourrait être un outil intéressant, susceptible de favoriser l’installation », selon la porte-parole Bérengère Crochemore mais elle se fait (trop) attendre.
Incompatible
Plusieurs cas de figure ont été rapportés au syndicat : certains jeunes installés ont perçu un versement de 1 000 euros (le chiffre avancé par le directeur de la CNAM Frédéric van Roeckeghem). D’autres n’ont touché qu’une partie seulement de la prime sans savoir précisément à quoi elle se rapporte. D’autres enfin ont touché la prime liée au seul volet de l’organisation du cabinet. « Il n’y a pas deux jeunes généralistes installés qui ont touché la même prime au même moment sur les mêmes critères », résume le Dr Crochemore.
La raison serait à chercher du côté des modes de calcul de la CNAM, incompatibles avec un début d’exercice. « La CNAM base ses calculs sur des patientèles de plusieurs centaines de personnes. Installée en zone sous-dotée depuis 6 mois, je n’ai pas cent patients. Difficile alors de cocher combien de patients diabétiques je reçois quand la première tranche commence entre 20 et 30 personnes », illustre Bérengère Crochemore.
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