L’intérêt de l’écho confirmé pour le repérage des lithiases rénales

Publié le 18/09/2014
Echographie du bassinet du rein montrant un calcul renal (en jaune).

Echographie du bassinet du rein montrant un calcul renal (en jaune).
Crédit photo : SELLEM-DEMRI-JOUBERT/PHANIE

Alors qu’en France les recos de la Société française de Radiologie préconisent l’échographie en première intention - sauf cas complexe - pour le repérage des lithiases rénales en cas de colique néphrétique, une étude américaine confirme l’intérêt de cette technique d’imagerie dans cette indication. Selon une étude clinique aux Etats-Unis publiée mercredi, pour diagnostiquer un calcul rénal, les scanners ne sont pas plus efficaces que les échographies, moins chères et aussi plus sûres pour les patients. A la différence des échographies, les scanners auxquels les médecins urgentistes aux USA recourent le plus souvent, exposent les malades à des doses significatives de radiations, soulignent les auteurs de cette recherche dont les résultats paraissent dans The New England Journal of Medicine.

Pour cette étude clinique, les auteurs ont soumis au hasard des patients qui se présentaient dans un service d'urgence avec des symptômes de colique néphrétique à l'une de ces deux techniques d'imagerie médicale. Le premier groupe a subi un scanner, le second une échographie effectuée par un médecin urgentiste et un troisième groupe, ce même examen mais fait par un radiologue. Durant une période de suivi de six mois, les auteurs de l'étude n'ont constaté aucune différence dans l'état de santé des 2.759 malades quelque soit la technique d'imagerie utilisée ou la spécialité du médecin.

Etant donné leur efficacité équivalente pour détecter des calculs rénaux, l'échographie devrait être utilisée en priorité,conclut le Dr Rebecca Smith-Bindman, professeur dans les services de radiologie, d'épidémiologie et de biostatistiques à la faculté de médecine de l'Université de Californie à San Francisco. "Nos résultats ne laissent pas entendre que les patients devraient seulement subir un examen échographique mais que cette technique d'imagerie devrait être toujours utilisée en premier lieu avec éventuellement d'autres tests si le médecin traitant le juge nécessaire", ajoute cette chercheuse.

La fréquence des calculs rénaux augmente nettement depuis 2010 aux Etats-Unis, selon une étude fédérale avec une personne sur onze diagnostiquée actuellement. Et là bas, le recours à des scanners a décuplé ces quinze dernières années pour diagnostiquer ces calculs.


Source : lequotidiendumedecin.fr