Pour Emmanuel Macron, c’était le jour J pour la présentation de son programme depuis son QG de campagne parisien. Peu de grosses surprises concernant la modernisation du système de soins, auquel il assigne néanmoins « une place centrale ». Hormis un accent mis sur les droits des patients au sens large. Avec une mesure phare : le renforcement du droit à l’oubli pour les personnes ayant été gravement malades. Depuis peu, les malades de cancers et de l’hépatite C ont déjà le droit de ne plus mentionner cette situation au-delà de 10 ans sans récidive lors de la demande d'un prêt. Un délai qui paraît encore bien long aux associations de malades, et qui, sous la présidence Macron se réduirait à 5 ans après rémission. « Nous l’étendrons aussi à de nouvelles maladies, » promet le champion d’En marche.
Autre avancée qu’il compte mener : les droits des handicapés. Emmanuel Macron a annoncé jeudi « une politique volontariste en matière de handicap » et se fait fort de rendre effective les lois votées en terme d’accessibilité. Il garantie en contrepartie un investissement public pour « accompagner les acteurs privés et les collectivités territoriales ». Autres promesses : une auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants qui en ont besoin « pour avoir une scolarité comme les autres » et l’augmentation de 100 euros par mois de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH).
Dans son allocution programmatique de jeudi, l’ancien ministre de l’Economie a par ailleurs réitéré sa proposition de doublement du nombre de maisons de santé pluridisciplinaires, notamment via ce fonds de 5 milliards dans le cadre du « Plan d’investissement à la santé », qui vise « la transformation de notre médecine de ville et de nos hôpitaux. »
Figure enfin dans son programme sa proposition phare : la prise en charge à 100% des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici 2022, « en lien avec les mutuelles et l’ensemble des professionnels de santé ».
De même que la création d’un service sanitaire de 40 000 étudiants en santé, à qui on demandera de consacrer 3 mois à des actions de prévention dans les écoles et les entreprises.
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