S EPT CENTS personnes, selon la police, 1 200 selon les organisateurs, ont manifesté dans les rues de Roanne (Loire) pour la défense de l'hôpital de la ville, après une expertise médico-économique de l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) qui pourrait conduire à la suppression de 145 postes.
La manifestation était organisée par la CGT avec le soutien de la Commission médicale d'établissement (CME), du Parti communiste, du Parti des travailleurs, de la CFDT et de l'association Grain de Sel Citoyen.
Parmi les manifestants, on comptait, outre des personnels hospitaliers, médecins et élus, des agents de services publics, des employés du secteur textile, de Giat Industries et de Démurger SA, une entreprise roannaise de métallurgie en grève depuis cinq jours contre les délocalisations.
Le centre hospitalier de Roanne compte un déficit cumulé de 30 millions de francs, selon la direction, de 40 millions de francs, selon la CGT, qui provient pour les deux tiers d'une explosion des dépenses liées à l'évolution du coût de la cancérologie, explique la direction.
Les manifestants, rangés derrière une banderole « Pour des soins de qualité en toute sécurité, sauvons notre hôpital », redoutent que l'expertise médico-économique menée par l'ARH, la première de ce genre en Rhône-Alpes, ne conduise à la suppression de 145 postes qui correspondent justement à une enveloppe de 35 millions de francs, selon la CGT. Le rapport officiel de l'expertise sera diffusé fin avril.
Ce déficit, « c'est aux décideurs de le combler », a déclaré Yannick Sybelin, secrétaire général de l'union locale CGT.
L'ARH n'a jamais demandé la moindre suppression de poste, conteste la direction de l'hôpital, qui dénonce « l'analyse brutale, grossière et fausse » de la CGT.
Le centre hospitalier de Roanne, tête du secteur sanitaire (148 communes, 203 000 habitants) emploie 1 700 personnes en équivalent temps plein et compte 1 000 lits.
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