Manifs d'infirmiers anesthésistes et de pompiers à Paris

Publié le 24/11/2016

Les infirmiers-anesthésistes diplômés d'Etat (IADE) et les étudiants étaient appelés à faire grève jeudi par l'intersyndicale Snia-CGT-FO-Aneia pour réclamer de meilleurs salaires, à la hauteur de leur cinq années d'étude et de leur master. A Paris, quelque 200 personnes en blouses bleues, calot sur la tête, s'étaient rassemblées en milieu de matinée, à proximité du ministère de la Fonction publique. Elles attendaient d'être rejointes par leurs confrères de province. A l'origine du mouvement, la "discrimination" salariale dont s'estiment victimes les infirmiers-anesthésistes.

Si la profession a bac+5 depuis 45 ans, les grilles salariales" n'ont pas suivies. Des avancées ont été obtenues auprès du ministère de la Santé depuis une précédente mobilisation au mois de mars, qui avait rassemblé entre 1.700 et 3.200 manifestants dans la capitale. Un décret à paraître doit reconnaître un peu plus les compétences. Mais la profession attend qu'elles soient reconnues financièrement. Une délégation devait être reçue au ministère de la Santé dans la journée.

Pendant ce temps, un millier de pompiers professionnels ont, de leur côté, défilé jeudi après-midi à Paris pour exprimer leur "ras-le-bol". En tenue, casqués pour certains, les manifestants se sont réunis à partir de midi place de la Nation, à l'appel de la Fédération autonome Sapeurs-pompiers professionnels - Personnels administratifs et techniques (FA SPP-PATS). Derrière une banderole "Stop à l'absence de reconnaissance du métier, au mépris du dialogue social, aux réformes dévastatrices", ils se sont ensuite dirigés, à partir de 14H00, vers la rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement, où se trouve le siège de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), dépendant du ministère de l'Intérieur.

"On est là pour exprimer notre ras-le-bol envers le manque d'écoute et de dialogue avec le ministère, le déroulement des carrières", a expliqué André Goretti, président de la FA SPP-PATS. Dans un communiqué, la fédération critique ainsi "l'intervention de plus en plus fréquente des sapeurs-pompiers professionnels sur des missions qui ne relèvent pas de leur ressort mais de celui des services de l'Etat", par exemple quand on les sollicite faute d'ambulance ou de médecin dans un secteur ou pour des cas d'ébriété sur la voie publique. Elle dénonce aussi "l'absence de prise en compte de la souffrance au travail".


Source : lequotidiendumedecin.fr