Marine Le Pen dénonce "le moins-disant sanitaire"

Publié le 12/05/2016
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Crédit photo : Wikimedia Commons / Olaf Kosinsky

Marine Le Pen a saisi l'occasion de la "Journée internationale des infirmiers" pour lancer à ces derniers un vigoureux appel du pied. La présidente du FN déplore en effet la faiblesse de leurs salaires. Ces "individus d’exception" n’ont que "peu de reconnaissance, financière ou morale", selon elle, qui s'indigne qu’un infirmier hospitalier débutant perçoive en moyenne un traitement inférieur de 10% au salaire médian des Français, pendant que le revenu moyen de cette profession est de "deux à cinq fois" inférieur à leurs homologues luxembourgeois.

Dans une lettre ouverte à cette profession, la leader du Front National en profite pour dresser, de façon un peu décousue, une ébauche de programme santé. Elle souhaite ainsi supprimer la T2A : "Je déplore l’étranglement financier qui menace l’hôpital public, et je supprimerai la tarification à l’activité qui instaure une logique comptable plutôt qu’humaine dans la gestion hospitalière", promet Marine Le Pen, en cas d'élection en 2017, sur son blog "Carnets d'espérance" . "Les suppressions de lits ainsi que le non-renouvellement de postes dans la fonction publique hospitalière, pour des raisons budgétaires, nous mènent au moins-disant sanitaire et social et mettent en danger la vie de nos compatriotes", poursuit la dirigeante d'extrême droite.

Au-delà, elle fait écho aux inquiétudes des blouses blanches quant à leur démographie déclinante : et de plaider tout à trac pour que l'on réfléchisse à "l’organisation des structures de soins, la revalorisation des professions de santé et l’élaboration de politiques publiques en adéquation avec l’évolution démographique de notre société". "En effet, il est important de noter que le numerus clausus pour l'accès aux études de médecine reste trop bas, mettant en place les conditions d’une véritable pénurie médicale", assure Marine Le Pen, reprenant là une position de son programme de 2012.

Dans ce texte, elle s'inquiète aussi du poids des "revendications communautaristes et religieuses" dans l'hôpital, qui remettent en cause selon elle la "laïcité" dans les établissements. Les blouses blanches ne sont pas les seules interlocuteurs de Marine Le Pen, qui va lancer mardi un nouveau collectif, consacré "aux usagers de la santé".


Source : lequotidiendumedecin.fr