Ménopause à la carte

Publié le 02/05/2001
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VOS MALADES ONT LU

PAR LE DR DOMINIQUE BRILLAUD

« Notre temps », mai
En couverture de « Notre temps », la ménopause est « enfin maîtrisée » ; le sommaire annonce plus simplement « enfin une solution pour chaque femme », ce que confirment les pages intérieures. La solution n'est pourtant pas si facile à trouver, note le mensuel, qui souligne d'emblée le contraste entre les promesses de « nouveaux traitements ou compléments alimentaires » et les difficultés pour atteindre le médecin prescripteur compétent, clair et prêt à écouter. D'ailleurs, l'importance du taux d'abandon du THS, relevé par le mensuel, a peut-être autant à dire de ces difficultés que de l'intérêt de la différenciation des traitements disponibles, tant les troubles, désagréments et risques liés à cette période de la vie sont variables selon les femmes, tant les modes et choix de vie influent sur les décisions concernant un traitement long et essentiellement préventif. Le mensuel décline donc avec détails les « cinq traitements proposés aujourd'hui », THS, SERM, SAS, phytohormones et médecines douces, et fournit les coordonnées de tous les services ou centres spécialisés français. Offrent-ils tous la possibilité de « traitement à la carte », à commencer par l'adaptation individuelle du THS, préconisé par le spécialiste consulté, soit Henri Rozenbaum ?

Sauvés contre tout espoir médical

« Marie-Claire », mai
Son utérus, ses ovaires, ses trompes, ses intestins, sa vessie, ses reins étaient « dévorés » par la maladie, un « massacre » tel que les médecins avouent à Sylvia, 30 ans, 10 % de chances de survie. Une intervention de douze heures, des mois de chimio-curiethérapie-radiothérapie, et sept ans plus tard, Sylvia est en vie, et l'on peut parler de guérison. On parle aussi de guérison pour une jeune Emilie de 8 ans, bénéficiaire à six mois d'une greffe de foie, atteinte à six d'un lymphome qui l'a laissée quelques jours bien près de la mort. Didier, lui, ne parle pas de guérison, même si après treize années de séropositivité émaillées d'incidents et de troubles parfois graves, il est en pleine forme et se sent bien tenté par un projet d'enfant. « Marie-Claire » donne longuement ce mois-ci la parole aux deux rescapés adultes et aux parents d'Emilie, se contentant d'un bref commentaire sur la médecine, science non exacte, et sur la façon de délivrer des « pronostics de mort ». Le magazine a enfin posé quelques questions à la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger, très attentive depuis des années aux facteurs psychologiques qui peuvent intervenir dans le déclenchement de cancers comme dans la guérison de malades condamnés par les médecins.

La fin du décalottage

« Famille Magazine », mai
L' « habitude typiquement française » qui consistait à obliger les mères à « décalotter » le zizi de leur petit garçon, semble enfin avoir vécu, les « études menées dans les pays anglo-saxons et nordiques » ayant montré l'inanité de « ce geste difficile, plus nocif qu'utile » et la capacité du prépuce à se libérer tout seul dans la grande majorité des cas. A l'histoire d'une maman furieuse de l'intervention brutale d'un médecin sur le zizi de son bébé, le mensuel a cependant ajouté quelques conseils en cas de problèmes régionaux réels, phimosis, petites infections prépuciales sans gravité, « bourses gonflées ». Les filles ne sont pas oubliées, même si les problèmes qui les menacent sont d'un autre ordre, infections urinaires, mycoses lovales, oxyuroses...

Vive l'oeuf !

« Santé Magazine », mai
Le cholestérol n'est pas exempté de tous les maux, mais sa dédiabolisation est bien entamée. Non seulement « Santé Magazine » commence par dire l'importance de cette molécule « indispensable à la vie », non seulement il chante les louanges de la protéine « balai » qui transporte le HDL, non seulement il tient à souligner la place des autres facteurs de risque cardiovasculaire, mais il réhabilite, sous la houlette du Dr Jean-Marie Bourre, l'oeuf, qui a sa place « dans le tiercé de tête des aliments complets ».
Bien sûr, le mensuel n'oublie pas les dangers de l'excès de cholestérol, que le magazine entend d'abord combattre par la diététique, une diététique moins punitive qu'encourageante puisqu'au lieu de se contenter d'une (longue) liste d'interdictions, elle dit les bienfaits des aliments anti-oxydants et des phytostérols, ainsi que l'intérêt de l'alimentation du Sud de la France ou du Japon, et celle des Esquimaux.

BRILLAUD Dominique

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6910