C’est arrivé le 24 juillet 1844

Naissance d’Henri Rendu

Publié le 24/07/2015

Crédit photo : GARO/PHANIE

« La meilleure façon d’apprendre à nager est de plonger » était sa devise. Fils d’un célèbre agronome, Henri Rendu, après avoir passé son bac à l'âge de seize ans, projette d'étudier l'histoire naturelle, passant deux ans à l’école agronomique de Rennes à travailler sur les couches tertiaires dans la région, recherches qui ne seront pas vaines puisqu’elles lui permettront d’obtenir beaucoup plus tard un doctorat de géologie. Mais, sur le conseil de son père, il s’inscrit en octobre 1865 à l’École de médecine de Paris et en sort premier.

Une thèse sur la méningite tuberculeuse des enfants

Externe en 1867, on le retrouve interne en 1868 à l’hôpital Saint-Antoine dans le service de Jules Guyot. En 1870, pendant la guerre avec la Prusse, il s’engage comme chirurgien et fait preuve d’une grande bravoure. En 1873, après être passé par le service de dermatologie de l’hôpital Saint-Louis, il intègre le service du Pr Pierre Carl Edouard Potain, l’un des grands cardiologues de l’époque, à l’hôpital Necker. L’année suivante, il écrit sa thèse sur les « Paralysies en rapport avec la méningite tuberculeuse des enfants », travail qui lui vaut une Médaille d'Argent, et ouvre un cabinet privé.

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En 1877, il obtient le titre de médecin des hôpitaux et épouse Marie Labric, fille d’un médecin de l’hôpital des Enfants. En 1878, il devient professeur agrégé de la faculté de médecine à l'Université de Paris après avoir présenté ses travaux sur la néphrite chronique. C’était sa seconde tentative, ayant échoué une première fois à obtenir le titre en 1875 après avoir présenté une étude sur « les anesthésies spontanées ». Dorénavant, Rendu va exercer ses talents à l’hôpital Tenon puis, à partir de 1885, à l’hôpital Necker où il termine sa carrière comme chef du département de médecine.

Homme très tolérant et aux fortes convictions religieuses, Henri Rendu a publié plus de 100 articles médicaux – la plupart dans le « Bulletin de la Société Anatomique de Paris » qui lui vaudront d’être élu à l’Académie de Médecine en 1897.

La maladie de Rendu-Osler

Henri Rendu est aussi connu pour avoir le premier fait la description de la télangiectasie hémorragique héréditaire, maladie génétique à transmission autosomique dominante, à pénétrance variable, dont la prévalence minimale en France est aujourd’hui estimée à 1/10 000 habitants. Après Henri Rendu, la description de cette affection a été précisée par le médecin canadien William Osler, si bien qu’elle porte aujourd’hui le nom de maladie de Rendu-Osler.

Jusqu’à la fin de sa vie, Henri Rendu garda aussi son amour de l’histoire naturelle, s’intéressant aussi bien à la géologie qu’à la botanique. Parcourant l’Hexagone en tous sens durant ses loisirs à la recherche de plantes rares, il constitua ainsi l’une des plus belles collections privées de botanique en France. Henri Rendu, qui fut également un gros contributeur du « Dictionnaire Encyclopédique des Sciences Médicales », est mort le 16 avril 1902.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr