La quatrième chambre du tribunal civil de la Seine vient, en matière de divorce, de rendre un jugement qui ne manquera pas d’intéresser nombre de ménages.
La question qui lui était soumise était celle de savoir si les gros mots et les violences d’un mari neurasthénique à l’égard de sa femme pouvaient être considérés comme des injures graves de nature à motiver le divorce entre les époux. Les juges de la quatrième chambre, présidée par M. Richard, ont résolu la question dans le sens de la négative.
Voici quelques passages du très intéressant jugement de la quatrième chambre :
« Attendu que la demande de la dame X… doit donc être rejetée ; que si le mauvais état de la santé de son mari, les inégalités, les excès même de son caractère, la longue séparation nécessitée par les traitements successifs qu’il a suivis, ont fait à la jeune femme une existence difficile, pénible et ont pu la détacher de celui qui, loin d’elle, ne manifestait même plus par une lettre, un souvenir, la situation qui lui était ainsi faite ne la dispensait pas de ses devoirs d’épouse et laissait intacts les liens légaux qui l’unissaient à son mari.
« Attendu qu’au point de vue moral, loin que les infirmités physiques de l’un des époux puissent relever l’autre de sa mission de secours et d’assistance, c’est alors, surtout, dans les tristes épreuves de la vie, que celui-ci est tenu à remplir envers son conjoint malheureux les plus étroites et les plus saintes obligations du mariage… ».
Bref, la neurasthénie, tout en excusant les vivacités du mari, engendre juridiquement le dévouement de la femme.
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