Numerus clausus : les facs qui stagnent et celles qui progressent

Publié le 11/01/2017
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

En novembre dernier, Marisol Touraine avait annoncé à l’Assemblée une nouvelle hausse du numerus clausus dans certaines universités. Ce sont finalement 448 places supplémentaires qui sont accordés pour un total de 8124 places en deuxième année.

Un décret désigne aujourd’hui les facultés qui vont en bénéficier. Mesure décidée lors de la Grande Conférence de santé l’année dernière, les hausses du numerus clausus sont en effet désormais régionalisées. En 2015 déjà 131 places supplémentaires avaient été accordées dans 10 territoires en tension (les Antilles-Guyane, l’Auvergne, la Basse-Normandie, la Bourgogne, le Centre-Val-de-Loire, la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, La Réunion, en Rhône-Alpes). Cette fois-ci 26 facultés de médecine sont concernées à nouveau dans des régions déficitaires : les universités de Lyon, Saint-Etienne, Besançon, Rennes, Corte, Strasbourg, Lille, Amiens, Paris (VI, VII, XI, XII, XIII, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), Bordeaux, Poitiers, Montpellier, Toulouse, Marseille, Nice, Angers, Nantes, des Antilles, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et Saint-Denis de la Réunion.

Pour les Antilles et la Guyane, le ministère précise donc qu’entre 2015 et 2017 ces territoires auront donc vu le nombre de places augmenter de 27%. Pour certaines grandes villes la hausse est également assez conséquente cette année. Si les effectifs ne changent pas à Lille II, l’Institut catholique de Lille aura 26 places supplémentaires en médecine soit une hausse de 25%, l’augmentation est de 26% à Nice avec 30 places en plus et de 28% à Lyon avec 116 places. Marseille est à + 15%. Deux villes, Rennes et Angers sont autour de 10%. Et à Paris, il n'y aura que 7% d’étudiants supplémentaires admis en deuxième année. Tout comme à St Etienne et Montpellier ou en Corse. En deça, Besançon, et Strasbourg (6%), Toulouse et Poitiers (4%), Amiens(3%) et Bordeaux et Nantes (2%) connaissent des augmentations plus modestes. Aucune université ne connait de baisse du numerus clausus, mais c'est le statu quo pour 12 d'entre elles: Brest, Paris V, Lille 2, Caen, Clermont, Dijon, Grenoble, Limoges, Nancy, Reims, Rouen et Tours. 


Source : lequotidiendumedecin.fr