Vert ou noir, le thé provient de la même plante, Camellia sinensis, dont les feuilles sont très riches en flavonoïdes.
Le thé n'est pas la seule source alimentaire de flavonoïdes : le vin, le cassis, les fraises, les oignons en contiennent également des quantités intéressantes. Cependant, comme l'a rappelé Sheila Wiseman (Unilever Health Institute), le thé représente 48 % des flavonoïdes alimentaires en Hollande et 72 % au Royaume-Uni. Bien que faibles consommateurs comparés à beaucoup d'autres pays, la proportion de Français buveurs de thé n'est pas négligeable : dans la cohorte SU.VI.MAX, 35 % des hommes et 57 % des femmes boivent du thé à des degrés divers ; 6 % des hommes et 10 % des femmes en consomment au moins une fois par jour (Dr Denis Malvy, INSERM Bordeaux).
Point essentiel, les flavonoïdes contenus dans les feuilles de thé sont solubilisés dans l'infusion en 1 à 2 minutes et ils sont absorbés au niveau de l'intestin, soit directement (EGCG), soit sous forme de métabolites issus de l'action de la flore intestinale pour les polymères de catéchines (Augustin Scalbert, INRA Clermont-Ferrand).
Les flavonoïdes du thé ont prouvé leur activité antioxydante in vitro, estimée cinq fois plus puissante que celle de la vitamine C ou de la vitamine E. Ainsi, l'ingestion de thé vert ou de thé noir par des volontaires sains augmente l'activité antioxydante plasmatique, cela davantage que la consommation de jus d'orange, alors que l'eau n'a pas d'effet (Sheila Wiseman Unilever Health Institute, Hollande). Cette activité antioxydante expliquerait l'effet préventif du thé sur les maladies cardio-vasculaires. Une étude hollandaise a montré une réduction du risque de mortalité cardio-vasculaire chez les hommes présentant des taux plasmatiques élevés de flavonoïdes (dont 60 % provenaient de l'ingestion de thé), comparés à ceux ayant des taux bas.
Journée d'amphi en nutrition « Alimentation et prévention des maladies cardio-vasculaires »-Session parrainée par le centre d'information scientifique Thé & Santé de Lipton.
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