Quand le NHS demande à une patiente de cesser de googliser

Publié le 06/06/2017
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En Grande-Bretagne en 2015, les médias ont mis en avant le cas de la jeune Bronte Doyne qui est décédée d’une récidive d’un carcinome hépatocellulaire. Après avoir été soignée pour un cancer du foie 16 mois plus tôt, cette patiente avait googlisé les symptômes qu’elle présentait et était allée consulter son oncologue lui assurant que, selon ses recherches, son mal avait récidivé.

Mais son médecin ne l’a pas crue, il a d’après elle manqué d’empathie et lui a recommandé de cesser de rechercher une signification à ses symptômes sur Internet. Sa mère estime que c’est l’attitude du médecin du NHS (Service public de Santé) qui a été à l’origine du retard au diagnostic de rechute et du décès à 19 ans de Bronte. « Tout ça ne tourne pas rond, j’en ai marre de devoir croire les médecins. J’avais raison », a posté la jeune fille sur Twitter.

Le directeur médical du NHS a affirmé que Bronte avait été prise en charge selon les recommandations et que tous les traitements possibles – y compris les essais cliniques – avaient été envisagés pour elle. Néanmoins, contraint de régir à cette campagne de presse, le NHS a promis de passer à l’âge d’Internet en écoutant mieux les patients.


Source : Le Quotidien du médecin: 9586