UNE ÉTUDE de phase III chez 550 patients présentant une infection aiguë à Clostridium difficile montre que le taux de guérison clinique n’est pas inférieur avec la fidaxomicine qu’avec la vancomycine.
La fidaxomicine s’est montrée in vitro plus active (environ d’un facteur 8) que la vancomycine contre des isolats cliniques de C. difficile, dont la souche NAP1/B1/027. À côté de cette activité, la fidaxomicine a d’autres atouts : absorption systémique minimale, haute concentration fécale, activité limitée in vitro et in vivo contre les bactéries qui composent la flore digestive normale. Toutes ces propriétés font de la fidaxomicine un candidat prometteur qui pourrait constituer contre C. difficile un traitement efficace, plus sélectif. Un essai de phase III de non-infériorité comparant la fidaxomicine et la vancomycine a été conduit aux États-Unis et au Canada chez 620 patients présentant une infection à C. difficile*. De façon randomisée, les patients ont reçu par voie orale, pendant dix jours, soit de la fidaxomicine (200 mg, deux fois par jour), soit de la vancomycine (125 mg, quatre fois par jour). Premier résultat, le taux de guérison clinique n’était pas inférieur avec la fidaxomicine qu’avec la vancomycine, que ce soit en intention de traiter modifiée (respectivement 88,2 % versus 85,8 %) ou en analyse perprotocole ( 92,1 % versus 89,8 %). Deuxième résultat, on a observé moins de récurrences avec la fidaxomicine qu’avec la vancomycine : en intention de traiter (15,4 % vs 25,3 %) et perprotocole (13,3 % vs 24 %). Le plus faible taux de récurrence a été observé chez les patients présentant une souche NAP1.
* Thomas Louis et coll. New England Journal of Medicine, 3 février 2011, pp. 422-31.
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