Similaire en taille à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, l'Hôpital Nord devrait se composer de 800 à 850 lits en hospitalisation complète et de près de 160 places.
Le budget estimé à 900 millions d'euros n'est toujours pas officiel. L'État s'est engagé à hauteur d'un tiers du projet. Un second tiers proviendrait des caisses de l'AP-HP, un dernier par l'emprunt. Le projet ne s’inscrira pas dans un partenariat public privé (PPP), montage financier que l'AP-HP a jugé à plusieurs reprises inadapté à la complexité du projet.
Selon les recherches de l'AH-HP, la zone d’implantation du nouvel hôpital est sous dotée en médecins libéraux et en paramédicaux. D'après les statistiques de l'Ordre des médecins (CNOM), le 18e arrondissement de Paris a perdu 25 % de ses médecins généralistes entre 2007 et 2015, Saint-Denis 18 %. La crise est moindre à Saint-Ouen (-9 %).
La patientèle y est plus jeune que dans le reste de la région, caractérisée par un niveau de chômage plus important, des revenus plus faibles, ainsi que par une structuration familiale plus fragile.
Sur la zone territoriale de l'hôpital Nord, un passage sur quatre (25,1 %) à l'hôpital se fait par les urgences. Tous services confondus, la part des patients en AME est deux fois supérieure au reste de l’Ile-de-France. Les urgences devraient accueillir 100 000 passages par an.
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