Pays de cultures variées, de richesses archéologiques très importantes, berceau probable de l’Humanité - avec la découverte du squelette de Lucy, bien sûr, puis tout récemment de celui de la petite Selam qui vécu cent mille ans avant elle -, mosaïque ethnique aux innombrables dialectes, pays de traditions et de coutumes, pays à la riche flore, à la faune variée parfois endémique, l’Éthiopie est pourtant souvent, pour les Occidentaux, associée aux épidémies et aux famines d’il y a plus de vingt ans. Or, dans ce pays « de sécheresse », il pleut plus de six mois par an sur les hauts plateaux ! Et si l’Éthiopie reste un des dix pays les plus pauvres de la planète, il bénéficie d’une conjoncture économique favorable malgré la chute des cours du café, grande richesse du pays. La croissance est vigoureuse et les investissements étrangers commencent à arriver.
Dans la capitale, les centres d’intérêt sont nombreux. Addis-Abeba - la « nouvelle fleur » en amharique - mérite bien au moins une journée de visites avec deux très beaux musées : le musée national dont la pièce célèbre dans le monde entier est le squelette de « la merveilleuse » - dinknesh pour les Ethiopiens- Lucy, mère de l’Humanité, plus spectaculaire par ce qu’elle signifie que par ce que l’on voit !
L’autre grand musée d’Addis est le musée d’ethnologie qui présente toutes sortes d’objets religieux, de l’artisanat, des outils anciens, des bijoux et vêtements des diverses ethnies - on en compte près de 80 en Éthiopie - et une collection de peintures naïves ainsi qu’une collection de tous les timbres émis par le pays depuis son origine et offerte par un Scandinave.
Autre point d’intérêt un peu symbolique pour les Français : la fameuse gare de chemin de fer construite par nos compatriotes au début du XXe siècle et où toutes les indications sont encore dans notre langue et en amharique.
D’église en église
Après la visite de la capitale, d’un coup d’aile - les distances sont très grandes -, il faut gagner Axoum, berceau de l’une des plus importantes civilisations éthiopiennes depuis la conversion de l’Empereur Ezana au christianisme au IVe siècle. Le palais de Dongour, demeure princière de 3 000 m2 illustre la dernière période de gloire de la civilisation axoumite (VIIe siècle) puis visite du jardin des stèles et obélisques, caractéristiques de l’époque axoumite et de l’église Sainte-Marie de Sion, symbole de l’Église éthiopienne. C’est ici, endroit du sacre des rois d’Éthiopie que serait conservée la fameuse « l’Arche d’Alliance » qui, selon la légende, aurait été rapportée de Jérusalem par Ménélik Ier, fils de la Reine de Saba et le Roi Salomon. Mais il faut faire confiance aux légendes car il n’a pas de trace matérielle de la fameuse arche…
Le jour suivant, envol à destination de Gondar, capitale du royaume d’Éthiopie au XVIIe siècle. Incroyables et imposants châteaux à l’architecture assez bluffante, révélant des traditions aksoumites et des influences arabes. On peut aussi y visiter 44 églises et le palais de la reine Mentwab , ainsi que l’église de Debré Birhan, dédiée à la Sainte Trinité, qui abrite un cycle pictural très riche et représentatif de l’art sacré de la période gondarienne.
Enfin, un séjour en Éthiopie doit passer par Lalibela, ville sainte des populations chrétiennes d’Éthiopie et l’un des plus importants lieux de pèlerinage du pays. Inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco, les onze églises de Lalibela sont ordonnées en deux groupes, séparés par le Yordanos, le Jourdain.
Creusées et taillées dans le roc, elles sont reliées entre elles par d’étroites galeries souterraines. Une croix monolithe taillée sur le Yordanos marque le point de départ d’un parcours sacré que les pèlerins effectuent encore de nos jours. Timket, la grande fête de l’Épiphanie éthiopienne, à la mi-janvier, est le meilleur moment pour découvrir ce lieu presque hors du temps, lorsque les processions riches en couleur et en chants religieux prennent possession de la ville dans une ambiance exceptionnelle.
Lalibela et ses églises souterraines, Axoum et ses obélisques et Gondar et ses extraordinaires châteaux en briques brunes font partie des sept sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Les déplacements intérieurs sont assurés par Ethiopian Airlines essentiellement sur des Fokker de 50 places. D’où l’importance de réserver bien à l’avance, surtout en saison.
Formalités : Passeport et visa (peut être pris à l’arrivée). Prix 20 dollars.
Décalage horaire : 1 heure de plus en été (et 2h en hiver) par rapport à la France.
Climat :Six régimes climatiques couvrent l’ensemble du pays, des zones désertiques du Danakil , aux hauts plateaux au-delà de 3 000 mètres qui jouissent d’un climat tempéré. La meilleure saison court de septembre- octobre à janvier -février.
Langue :Essentiellement l’anglais, un peu d’italien, colonisation oblige, et parfois - mais assez rarement - le français.
Santé : Zones de paludisme dans certaines régions du pays. Pas de crainte au-delà de 2 200 m (qui est l’altitude d’Addis). Prendre l’avis de son médecin.
Monnaie : Le dollar reste la valeur la plus sûre, même si l’euro commence à être connu. Très peu de distributeurs. Cartes de crédit rarement acceptées.
Shopping
Très bel artisanat. Textile, cuir, café, bous sculptés, bijoux en argent. Se munir d’un certificat en cas d’achat d’une pièce authentique pour éviter tout problème en douane au retour.
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