Théâtre/La Scortecata

Rien au monde après l'espérance n'est plus trompeur que l'apparence (Charles Perrault)

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Publié le 22/06/2023

Crédit photo : ML Antonelli

Crédit photo : ML Antonelli

Avant Charles Perrault et les Frères Grimm, Giambattista Basile au XVIIe siècle lègue de façon posthume un recueil de cinquante contes populaires écrit en napolitain. Emma Dante en a tiré deux spectacles distincts. Pupo di zucchero a été créé au festival d'Avignon en 2021. La représentation se déroule le jour de la fête des morts un 2 novembre. Loin d'être une cérémonie funèbre, c'est d'abord un éloge des pouvoirs du théâtre et de la littérature, les seuls à ce jour à faire revenir les morts, et les voir même danser et chanter. Qui dit mieux ? En tout cas, la promesse de transformer le macabre en fête joyeuse et poétique est bien tenue. La Scortecata, créée en 2017 en revanche n'a pas l'ambition de recréer un imaginaire. La fable est moins ample. Comment une centenaire qui fait son âge compte-t-elle procéder, aidée de sa sœur, afin de réussir à passer une nuit d'amour avec le roi en place ? D'autant qu'il n'y aura pas recours à la magie, aux sortilèges ? Bref, le propos est court. En dépit de la performance des acteurs qui interprètent les deux vieilles, on s'ennuie un peu alors que le spectacle est d'une heure seulement. La cruauté au théâtre est un art difficile. 

 

La Scortecata, jusqu'au 28 juin, La Colline, théatre national.


Source : lequotidiendumedecin.fr