La Lettonie se mérite. Enchâssée entre la Lituanie au sud et l’Estonie au Nord, elle nécessite un bout de chemin par la route. Et l’on accède à Riga, son imposante capitale, qu’après avoir traversé un plat pays de forêts ou de pâturages. Le « Petit Paris », comme l’on disait dans les années 30, est la plus grande ville des pays baltes avec près de 800.000 habitants, soit le tiers du pays. C’est aussi un port, le deuxième de la Baltique, juste après Saint- Petersbourg, dont le grand atout est de n’être jamais pris dans les glaces.
Peut-être la plus animée et la plus vivante des trois capitales baltes, Riga est composée - aléa de l’Histoire - d’une population très hétérogène avec près de la moitié de russophones qui, le plus souvent, ne parlent ni ne comprennent le letton….
Son heure de gloire, elle la connaîtra à l’orée du XX ème siècle, grâce notamment à Mikhaïl Eisenstein, le père du célèbre cinéaste auteur du « cuirassé Potemkine ». La ville va alors s’habiller de neuf. En son coeur, et en particulier dans les rues Alberta, Elisabetes et Strelnieku, l’art nouveau va donner toute sa mesure avec d’étonnantes corniches agrémentées de figures de lion ou de sphinx et des façades décorées de plantes stylisées, de masques, de briques colorées ou encore d’empiècement de plaques en céramique.
A l’est de la ville, le quartier très animé de la gare donne une idée du chemin parcouru depuis l’indépendance. Moderne, lumineux, chaleureux avec ses boutiques multiples, ses restaurants et ses escalators, il a fière allure. A proximité, un grand complexe cinématographique propose les derniers films occidentaux et américains. Près de l’entrée, un podium permanent permet aux talents en herbe, guitares électriques en transe et batterie échevelée, de donner le meilleur d’eux mêmes devant des centaines de jeunes spectateurs enthousiastes.
Bien entendu, la vieille ville, dédale de rues pavées, mérite une longue promenade. Une vieille ville qui, comme ses deux consoeurs baltes, fait partie du patrimoine mondial de l’Humanité. En son cœur, mélangeant les styles roman, gothique Renaissance et moderne, la cathédrale luthérienne du Dôme est le plus grand bâtiment religieux des pays baltes. Son orgue, particulièrement imposant avec ses quelque 6700 tuyaux en bois et en métal, est l’un des plus importants d’Europe. Et les musiciens du monde entier viennent souvent y donner concert.
Dans ce quartier aux rues pavées, parfois si étroites qu’on y passe avec peine à deux de front, on découvre, au fil de la balade, des maisons médiévales magnifiquement rénovées et sur la place de l’Hôtel de ville cette étonnante maison des Têtes noires, à l’origine lieu de rencontre des marchands lettons, détruite en 1941 et récemment reconstruite.
Non loin, le musée de l’Occupation, rectangle austère et noir , invite au travail de mémoire avec ses documents, journaux d’époque, photos jaunies, lettres poignantes et petits objets d’un quotidien bouleversant qui rappellent cinquante ans d’occupation, soviétique tout d’abord , puis nazie et à nouveau soviétique jusqu’à l’indépendance. Une histoire douloureuse qui peut aussi se raconter par les changements d’affectation des bâtisses selon les périodes. Ainsi, par exemple,
l’ancien siège du parti communiste, dans la rue Elisabetes, est aujourd’hui un supermarché. L’église russe orthodoxe avait, quant à elle, été transformée durant l’occupation soviétique en… planétarium !
Le soir, à Riga, cafés, bars, restaurants proposant la cuisine du monde entier, boites de nuit avec orchestres ne désemplissent pas. Place du Dôme, malgré un froid piquant, on sert en terrasse. Les chopes de bière sont curieusement toujours vides. Et vite renouvelées ! Sur un podium, des jeunes s’exercent au karaoké jusque tard dans la nuit. Tant il est vrai que chanter est une seconde religion pour tous les Lettons. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’Unesco a inscrit voici quelques années leurs chansons traditionnelles sur la liste du patrimoine mondial de la culture.
Pour l’aérien, le choix est vaste : SAS www.scandinavian.net), Finnair www.finnair.com) ou Lufthansa www.lufthansa.fr). Estonian Air propose trois vols par semaine de Paris à Tallinn ( tel : 01 53 77 13 47, internet :www.estonian-air.com) et correspondance pour Riga.
Ne disposant pas d’office de tourisme, les informations touristiques sont disponibles à l’ambassade de Lettonie : 6, villa Saïd, 75116 Paris, tel : 0153 64 5810 ou www.latnet.lv.
Taiga Euro Baltika, réceptif francophone spécialisé depuis quinze ans dans le tourisme culturel pour groupes ou individuels dans les pays baltes peut vous aider à monter votre itinéraire à la carte au meilleur prix. www.taigaeurobaltika.com.
A noter enfin que le guide Petit Futé sur les pays baltes est une excellente préparation à la découverte du pays.
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