L A prévention des maladies cardio-vasculaires repose sur le traitement des facteurs de risque, comme l'hypercholestérolémie, le diabète, l'hypertension, l'obésité ou le tabagisme.
Cependant, malgré l'existence de traitements efficaces pour la plupart de ces facteurs, les mesures recommandées ne sont pas suffisamment appliquées. Ainsi, en Europe, il n'y a pas eu, en cinq ans, d'amélioration significative de la prise en charge des patients à risque cardio-vasculaire. Pourtant, dans la plupart des cas, les objectifs proposés par les recommandations thérapeutiques pourraient être atteints si les médicaments et les conseils hygiéno-diététiques étaient appliqués.
Mieux comprendre les obstacles
L'amélioration de la prise en charge de ces patients à risque cardio-vasculaire passe par une approche globale médicale et éducative ; elle nécessite dans un premier temps de mieux comprendre les obstacles rencontrés par les patients et par les médecins. Pour évaluer ces difficultés et les besoins éducatifs des patients et des médecins, l'unité de prévention cardio-vasculaire de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Pr E. Bruckert et Dr P. Giral), en partenariat avec AstraZeneca, Edusanté, le CFES, la SFA et l'ARCOL, a mené une vaste enquête associant des entretiens individuels, une étude quantitative et des réunions de groupe. Cette analyse approfondie a permis d'identifier certains besoins prioritaires : préciser la notion de « risque vasculaire », agir personnellement sur ce risque, suivre l'évolution de sa maladie, évaluer personnellement les résultats de ses efforts et du traitement, apprendre à gérer au quotidien son traitement, partager son expérience avec ses « pairs », et s'assurer du soutien de l'entourage.
Programmes et outils éducatifs
A partir de cette analyse des besoins, il a été possible de planifier les étapes suivantes : conception de programmes et d'outils éducatifs destinés aux patients et à leur entourage, mise en place de centres éducatifs (le plus souvent en milieu hospitalier, qui fonctionneront en partenariat avec les médecins de ville) dans six grandes villes de France, formation des médecins (compétences en nutrition et pédagogie) et des soignants des centres éducatifs (compétences pédagogiques et prise en main des outils pédagogiques spécifiques). La quatrième étape est une étude d'efficacité dont l'objectif est d'évaluer de façon rigoureuse l'impact des stratégies mises en place avant d'envisager leur diffusion. Pour ce faire, les patients bénéficiant du programme éducatif PEGASE seront comparés à un groupe témoin. Six cents adultes majeurs en prévention primaire ou secondaire, présentant une hypercholestérolémie primaire (IIa ou IIb), seront inclus, cette hyperlipidémie pouvant être associée ou non à d'autres facteurs de risque. Cent vingt médecins participeront à l'étude, soit vingt médecins autour de chacun des six centres. Les critères d'efficacité sont les critères biomédicaux, tels que le score de risque global (Framingham), intégrant l'ensemble des facteurs de risque cardio-vasculaires et les indicateurs de changement de comportement : observance diététique et médicamenteuse, pratique d'activités physiques, baisse de la consommation de tabac... Pour le bras « interventionnel », des critères pré- et post-tests, tels que l'évolution des connaissances, la mise en place et la concrétisation d'un projet thérapeutique propre au patient, permettront de savoir si le programme éducatif a atteint ses objectifs. La démarche globale proposée par le projet PEGASE s'appuie sur les critères de qualité de l'éducation édictés par l'OMS.
La formation des soignants
Les deux premières étapes du projet ont d'ores et déjà été réalisées. La formation des soignants impliqués commencera très prochainement. La quatrième étape du projet (protocole scientifique) sera mise en place au cours du dernier trimestre 2001. Ainsi, en s'impliquant dans le projet PEGASE, AstraZeneca contribue à créer les conditions optimales à la réalisation d'un programme d'ampleur nationale concernant l'un des problèmes majeurs de santé publique.
Conférence de presse AstraZeneca, à laquelle participaient le Pr E. Bruckert et le Dr P. Giral (Unité de prévention cardio-vasculaire, hôpital de la Pitié-Salpêtrière), ainsi que le Dr B. Sandrin-Berthon (Comité français d'éducation pour la santé).
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