Le plus souvent, la prise en charge des douleurs chroniques chez le patient cancéreux allie le traitement de fond équilibré suivant un ratio efficacité antalgique-tolérance et un traitement à la demande des accès douloureux paroxystiques (ADP). Prévisibles (mobilisation, soins…) ou non, les ADP ont la particularité de ne durer qu’un temps restreint allant de 30 minutes à une heure avec une pleine intensité atteinte en 5 à 10 minutes. Leur prise en charge repose aujourd’hui sur l’administration de fentanyl dont la rapidité et la durée d’action est plus adaptée aux ADP que la morphine orale ou l’oxycodone. Parmi les formes galéniques existantes, le Dr Philippe Poulain (Polyclinique de l’Ormeau, Tarbes) évoque le citrate de fentanyl (Instanyl®) en spray nasal comme « une avancée technologique. A la fois rapide simple et efficace, il est incontestablement un progrès dans l’adaptation des traitements antalgiques chez les patients cancéreux. »
Intervalle de quatre heures
Comparé à la forme transmuqueuse orale dans une étude ouverte, randomisée et croisée chez 139 patients cancéreux, le délai de soulagement était significativement plus rapide avec Instanyl® (11 minutes) chez 65,7% des patients (p<0,001). Le pourcentage d’ADP dont le soulagement était supérieur ou égal à 50% était significativement en faveur du fentanyl nasal de la cinquième jusqu’à la trentième minute. Disponible en trois dosages (50, 100, 200 µg/dose), la titration commence avec une dose initiale de 50µg dans une narine. En l’absence d’analgésie satisfaisante, la même dose peut être réadministrée après 10 minutes dans l’autre narine. Si deux doses sont systématiquement nécessaires lors des 3 ou 4 ADP suivants, il est possible de passer au dosage supérieur. Un délai de 4 heures doit être respecté avant de traiter un autre ADP. La dose quotidienne maximale correspond au traitement de 4 ADP, au delà desquels une adaptation du traitement de fond doit être envisagée.
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