MICI

Surrisque artériel démontré, que retenir

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Publié le 23/11/2017
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CROHN

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Crédit photo : PHANIE

Une étude française sur plus de 200 000 patients (Kirchgesner et al., Gut 2017) objet d’une communication au JFHOD 2017, démontre l’existence d’un surrisque artériel dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), même chez le sujet jeune. L’étude a identifié grâce à la base de données hospitalière française (PMSI), 210 162 patients de plus de 15 ans atteints de MICI et les a suivis de 2008 à 2013.

Elle a mis en évidence un surrisque d’accidents artériels aigus (Infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, accidents artériels périphériques) chez les patients atteints de MICI par rapport à la population générale. Le risque relatif lié à la maladie inflammatoire intestinale apparaît plus important chez le jeune patient MICI (moins de 55 ans). 

Pour le Dr Julien Kirchgesner, gastro-entérologue au CHU Saint-Antoine et premier auteur de l’étude, « la principale leçon à tirer de cette étude est l’importance chez les patients atteints de MICI, même jeunes, de rechercher et contrôler les facteurs de risques (FdR) cardio-vasculaires associés traditionnels (comme ceci est recommandé dans les maladies inflammatoires rhumatologiques) : hyperlipidémies, diabète, obésité, HTA et tabagisme. D’autant plus que le tabagisme est associé dans la maladie de Crohn à une évolution plus sévère de la maladie intestinale ».

Rappelons l’existence d’un risque thrombo-embolique veineux dans les MICI qui justifie une anticoagulation préventive (si hospitalisation pour poussée de MICI), et une vigilance à domicile (savoir penser à l’embolie pulmonaire et à la phlébite).


Source : Le Quotidien du médecin: 9621