Défense de la santé publique

Trois professions font cause commune

Publié le 17/05/2010
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Représentés par leurs syndicats (SMISP, SPHISP et SNISPV), les pharmaciens, médecins et vétérinaires inspecteurs de santé publique montent ensemble au front pour faire valoir qu’ « en cas de crise sanitaire grave, la France ne pourra bientôt plus faire face ».En cause : « la baisse rapide et dangereuse (des) effectifs » de leurs trois professions et « l’absence de concepts de contrôle fort dans la nouvelle organisation sanitaire ». « Nous agissons en permanence comme des SAMU de la santé publique », regrette le Dr Béatrice Broche, porte-parole du syndicat des médecins inspecteurs de santé publique, tandis que Claude Rols, pour le Syndicat des pharmaciens inspecteurs de santé publique, constate : « Nous ne pouvons plus nous mobiliser que pour intervenir sur les accidents et non plus prévenir. »

En matière d’effectifs, les trois syndicats ironisent sur la faiblesse des troupes en faisant remarquer que tous ensemble, les professionnels qu’ils représentent (200 pharmaciens, 428 médecins, 894 vétérinaires) seraient bien en peine « de bloquer le ministère de la Santé ». Quant à l’entrée en scène des ARS (agences régionales de santé), c’est un facteur d’inquiétude pour les acteurs de la santé publique qui redoutent « qu’elles ne mettent pas en place de pôles de contrôle forts et ne confortent pas, voire réduisent, les moyens des services de santé publique et de sécurité sanitaire ».

Le Quotidien du Mdecin

Source : Le Quotidien du Médecin: 8771