Les TCL peuvent affecter la mémoire et les capacités de raisonnement de manière subtile, mais mesurable et variable selon les personnes. S’ils ne compromettent pas sérieusement la capacité de la personne à fonctionner au quotidien, les TCL peuvent nuire à son confort avec une baisse de l’efficacité dans la gestion de tâches nouvelles, moins familières ou plus complexes, comme les questions financières ou les responsabilités professionnelles. Ils peuvent également affecter l’humeur, les interactions sociales, la confiance en soi et la capacité à organiser, planifier et prendre des décisions. Cette altération du confort et de la qualité de vie de la personne atteinte affecte également les proches.
Le Mini-Mental State Examination (MMSE), un test réalisable en 10 minutes en consultation, a clairement montré une sensibilité et une spécificité supérieures à 85 % dans le cadre du dépistage des syndromes démentiels : il est admis qu’un score MMSE compris entre 25 et 21 est signe de déficit cognitif léger (3,4).
Selon une étude américaine, environ 25 % des personnes ayant un TCL diagnostiqué n’ont pas de trouble cognitif cinq ans après le diagnostic initial (5). Cependant, il est admis que le déficit cognitif léger, cliniquement manifeste, pourrait constituer un stade précoce de la démence d’Alzheimer.
Le taux de conversion annuel d’un TCL vers une démence d’Alzheimer est de 5 à 10 % et la plupart des personnes ayant un TCL ne progresseront pas vers une démence dans les 10 ans (6).
Plusieurs facteurs de risque de TCL, dont certains liés à l’âge, ont été identifiés : l’hypertension artérielle (HTA) (7), le diabète (7), le surpoids (7), le syndrome métabolique (8), la dépression (7), l’inactivité physique (7) et un faible niveau d’éducation (7).
Concernant la relation entre dyslipidémies et TCL, une étude a récemment montré chez des patients ayant une hypercholestérolémie familiale un risque plus élevé (risque relatif = 7,45) que la population générale de présenter un TCL (9). Les maladies neuro-cardiovasculaires, de type AVC, sont également susceptibles d’engendrer des troubles mnésiques parfois réversibles. L’amélioration continue de ces facteurs de risque d’ici l’année 2050 pourrait abaisser de 8 à 15 % la prévalence mondiale escomptée de la maladie d’Alzheimer, ce qui correspondrait à environ 9-16 millions de cas à travers le monde (10). Dans ce sens, la HAS recommande, chez le sujet hypertendu de 75 ans ou plus, d’effectuer un repérage des troubles cognitifs (en utilisant le MMSE) qui peuvent impacter, entre autres, l’adhésion thérapeutique (11).
L’apparition de ces troubles nécessite ainsi de mettre en place une prise en charge adaptée du patient de façon, notamment, à maintenir un confort de vie et prévenir des signes d’aggravation.
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1. Golomb J, Kluger A, Ferris SH. Mild cognitive impairment: historical development and summary of research. Dialogues Clin Neurosci. 2004;6(4):351-67 - 2. Plassman BL, Langa KM, Fisher GG. Prevalence of cognitive impairment without dementia in the United States. Ann Intern Med. 2008;148(6):427-34 - 3. Gietl AF, Unschuld PG. Dépistage et prévention des troubles cognitifs chez les sujets âgés. Rev Med Suisse. 2015;11(491):1944 48 - 4. Mini-Mental State Examination. Version consensuelle établie par le groupe de recherche et d’évaluation des outils cognitifs (GRECO) - 5. Fisk JD, Rockwood K. Outcomes of incident mild cognitive impairment in relation to case definition. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2005;76(8):1175-7 - 6. Mitchell AJ, Shiri-Feshki M. Rate of progression of mild cognitive impairment to dementia – meta-analysis of 41 robust inception cohort studies. Acta Psychiatr Scand. 2009;119(4):252 65 - 7. Farid K, Ducasse V, Meyer L, et al. Facteurs de risques cardiovasculaires et troubles cognitifs. Sang Thrombose Vaisseaux. 2010;22(7):373 8 -
8. Ng TP, Feng L, Nyunt MS, et al. Metabolic Syndrome and the Risk of Mild Cognitive Impairment and Progression to Dementia: Follow-up of the Singapore Longitudinal Ageing Study Cohort. JAMA Neurol. 2016 ;73(4):456-63 - 9. Zambón D, Quintana M, Mata P, et al. Higher incidence of mild cognitive impairment in familial hypercholesterolemia. Am J Med. 2010 ;123(3):267-274 - 10. Norton S, Matthews FE, Barnes DE, Yaffe K, Brayne C. Potential for primary prevention of Alzheimer’s disease: an analysis of population-based data. Lancet Neurol. 2014;13(8):788-94 - 11. HAS. Prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte. Fiche mémo. Septembre 2016.
Le Mini-Mental State Examination (MMSE), un test réalisable en 10 minutes en consultation, a clairement montré une sensibilité et une spécificité supérieures à 85 % dans le cadre du dépistage des syndromes démentiels : il est admis qu’un score MMSE compris entre 25 et 21 est signe de déficit cognitif léger (3,4).
Selon une étude américaine, environ 25 % des personnes ayant un TCL diagnostiqué n’ont pas de trouble cognitif cinq ans après le diagnostic initial (5). Cependant, il est admis que le déficit cognitif léger, cliniquement manifeste, pourrait constituer un stade précoce de la démence d’Alzheimer.
Le taux de conversion annuel d’un TCL vers une démence d’Alzheimer est de 5 à 10 % et la plupart des personnes ayant un TCL ne progresseront pas vers une démence dans les 10 ans (6).
Plusieurs facteurs de risque de TCL, dont certains liés à l’âge, ont été identifiés : l’hypertension artérielle (HTA) (7), le diabète (7), le surpoids (7), le syndrome métabolique (8), la dépression (7), l’inactivité physique (7) et un faible niveau d’éducation (7).
Concernant la relation entre dyslipidémies et TCL, une étude a récemment montré chez des patients ayant une hypercholestérolémie familiale un risque plus élevé (risque relatif = 7,45) que la population générale de présenter un TCL (9). Les maladies neuro-cardiovasculaires, de type AVC, sont également susceptibles d’engendrer des troubles mnésiques parfois réversibles. L’amélioration continue de ces facteurs de risque d’ici l’année 2050 pourrait abaisser de 8 à 15 % la prévalence mondiale escomptée de la maladie d’Alzheimer, ce qui correspondrait à environ 9-16 millions de cas à travers le monde (10). Dans ce sens, la HAS recommande, chez le sujet hypertendu de 75 ans ou plus, d’effectuer un repérage des troubles cognitifs (en utilisant le MMSE) qui peuvent impacter, entre autres, l’adhésion thérapeutique (11).
L’apparition de ces troubles nécessite ainsi de mettre en place une prise en charge adaptée du patient de façon, notamment, à maintenir un confort de vie et prévenir des signes d’aggravation.
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1. Golomb J, Kluger A, Ferris SH. Mild cognitive impairment: historical development and summary of research. Dialogues Clin Neurosci. 2004;6(4):351-67 - 2. Plassman BL, Langa KM, Fisher GG. Prevalence of cognitive impairment without dementia in the United States. Ann Intern Med. 2008;148(6):427-34 - 3. Gietl AF, Unschuld PG. Dépistage et prévention des troubles cognitifs chez les sujets âgés. Rev Med Suisse. 2015;11(491):1944 48 - 4. Mini-Mental State Examination. Version consensuelle établie par le groupe de recherche et d’évaluation des outils cognitifs (GRECO) - 5. Fisk JD, Rockwood K. Outcomes of incident mild cognitive impairment in relation to case definition. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 2005;76(8):1175-7 - 6. Mitchell AJ, Shiri-Feshki M. Rate of progression of mild cognitive impairment to dementia – meta-analysis of 41 robust inception cohort studies. Acta Psychiatr Scand. 2009;119(4):252 65 - 7. Farid K, Ducasse V, Meyer L, et al. Facteurs de risques cardiovasculaires et troubles cognitifs. Sang Thrombose Vaisseaux. 2010;22(7):373 8 -
8. Ng TP, Feng L, Nyunt MS, et al. Metabolic Syndrome and the Risk of Mild Cognitive Impairment and Progression to Dementia: Follow-up of the Singapore Longitudinal Ageing Study Cohort. JAMA Neurol. 2016 ;73(4):456-63 - 9. Zambón D, Quintana M, Mata P, et al. Higher incidence of mild cognitive impairment in familial hypercholesterolemia. Am J Med. 2010 ;123(3):267-274 - 10. Norton S, Matthews FE, Barnes DE, Yaffe K, Brayne C. Potential for primary prevention of Alzheimer’s disease: an analysis of population-based data. Lancet Neurol. 2014;13(8):788-94 - 11. HAS. Prise en charge de l’hypertension artérielle de l’adulte. Fiche mémo. Septembre 2016.
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