D’après le « Bulletin médical », M. le Dr Legros (de Firminy) fut consulté par une jeune fille âgée de dix-sept ans qui avait vu apparaître depuis deux mois environ une « grosseur » dans le sein droit. Elle croyait, ainsi que son entourage, avoir affaire à un cancer ! Notre confrère constata, dans la région interne du sein, une petite tumeur superficielle, très dure, très douloureuse à la pression et présentant une certaine mobilité. Cette tumeur faisait éprouver la sensation d’un corps étranger très effilé, tel qu’une aiguille ou un fragment d’allumette, par exemple.
La jeune fille, interrogée dans ce sens, dit que vers l’âge de onze ans elle avait avalé par mégarde une aiguille à coudre. Après une incision de 4 millimètres environ, au niveau de la partie la plus saillante du corps étranger, on vit apparaître aussitôt, entre les lèvres de la plaie, la pointe d’une aiguille que l’on put saisir au moyen d’une pince et extraire ainsi très facilement. Cette aiguille, de 4 centimètres et demi, était très oxydée.
C’est là un cas bien particulier de la « maladie des couturières », bien étudiée en Allemagne récemment, et qui est causée par l’absorption de nombreuses aiguilles au cours des travaux de couture.
(« Gazette médicale de Paris », 1899)
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