Un microbiote au rythme de la femme

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Publié le 29/10/2018
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L’écosystème vaginal se modifie au cours de la vie, sous l’influence des œstrogènes, qui modifient l’épithélium. Alors qu’il l’avait quitté au moment de la naissance, Lactobacillus acidophilus colonise le vagin à la puberté, pour diminuer de nouveau à la ménopause (lire aussi p. XXX).

Chez la plupart des femmes en activité génitale, Lactobacillus acidophilus est l’espèce dominante du microbiote vaginal. Il assure, par sa production d’acide lactique, le maintien d’un PH vaginal acide (< 4,5) grâce auquel les microbes pathogènes sont inhibés.

Mais, comme pour le microbiote digestif avec lequel les liens sont forts, il existe, à l’image des groupes sanguins, des groupes microbiotiques vaginaux qui se différencient selon leur composition et leur abondance en bactéries. Ils seraient, selon une étude, au nombre de cinq. Le type IV ne contient pas de lactobacille, mais il est apparemment normal dans certaines ethnies.

Pendant le cycle, la composition du microbiote n’est affectée qu’au moment des règles, avec une relative instabilité qui peut voir fleurir une population différente. Au contraire, l’absence de règles induit une stabilité du microbiote avec prédominance des lactobacilles, pendant la grossesse par exemple.

Dr L. M.-S.

Source : Le Quotidien du médecin: 9698