Le renforcement de l’observance est un enjeu stratégique à l’origine de l’innovation pharmaceutique. En témoigne la mise sur le marché d’un nouveau médicament bénéficiant d’une AMM, Eviplera®, comprimé unique associant trois principes actifs, dans la prise de l’infection à VIH. Pour autant, la France accuse un sérieux retard dans la délivrance de ce type de traitement. Alors que la trithérapie à comprimé unique concerne un patient sur deux aux États-Unis, un patient sur trois au Royaume-Uni et en Espagne, dans l’Hexagone seulement un patient sur six se voit prescrire ces médicaments tout en un.
Eviplera® est la première trithérapie (emtricitabine/rilpivirine/tenofovir à comprimé unique indiqué chez des patients infectés par le VIH naïfs de tout traitement antirétroviral présentant une charge virale ≤100 000 copies/ml d’ARN VIH-1. Il a été précédé par Atripla®. Une trithérapie repose en général sur l’association de deux inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI). Pour le troisième agent, le clinicien opte pour un inhibiteur de protéase ou un inhibiteur non nucléoside de la transcriptase inverse (INNTI). Ici a été choisi un INNTI. Avant le lancement du développement clinique, une étude de bioéquivalence avait démontré la bioéquivalence d’un comprimé d’Eviplera® avec celle des trois principes actifs administrés individuellement. Puis deux études de phase III versus éfavirenz randomisées en double aveugle ont bien sûr confirmé l’efficacité virologique.
Enfin, une étude dans la vie réelle a confirmé le bénéficie pour le patient avec notamment une réduction de la présence de la maladie.
En pratique, Eviplera® doit être pris une fois par jour par voie orale au cours d’un repas.
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