Suivi à domicile de la chimiothérapie

Un « passeport » pour épauler patients et médecins

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Publié le 05/11/2018
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NUANCIER

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Crédit photo : Sophie Martos

Corédigé par des oncologues, des soignants et des patients, le Passeport pour une chimiothérapie responsable est un outil regroupant les bonnes pratiques à suivre par le patient lors de son retour à domicile après une séance de chimiothérapie.

Ce guide est un nuancier constitué de neuf fiches. Il aborde la manipulation des médicaments cytotoxiques ; les précautions en cas de relations sexuelles ; le contact avec l'entourage (enfants, femmes enceintes, etc.) dans les premières heures suivant le traitement ; les pratiques d'hygiène en cas de contact avec un traitement ; la gestion des sécrétions et excréments pendant les quatre jours suivant un traitement ; l'élimination des déchets en circuit adapté ; le contact avec les animaux de compagnies ; la gestion du linge.

L'outil est utile pour le professionnel de santé qui peut se sentir démuni face aux multiples questions des patients, mais aussi pour le soigné et son entourage, afin qu'ils soient mieux accompagnés.

« Le Passeport permet de répondre aux questions des patients, de structurer l'information et d'uniformiser le discours des soignants. Ce sont des réponses à des questions qu'on n'ose pas poser ou qu'on ne sait pas à qui poser », illustre Ségolène Benhamou, directrice de l'hôpital privé nord parisien de Sarcelles (HPNP, Val d'Oise) –  par ailleurs présidente de la branche MCO de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) – , qui expérimente l'outil dans sa clinique. 

Dix établissements pilotes

Le Passeport est construit de manière à ce qu'il ne soit pas anxiogène. « Nous avons fait appel à un dessinateur, les explications sont courtes et ludiques », souligne Olivier Toma, fondateur de l'agence de services aux établissements Primum non nocere et du comité pour le développement durable en santé (C2DS).

Le nuancier est testé depuis quelques semaines par les services oncologiques de l'HPNP et d'un hôpital de La Rochelle. Une cinquantaine de retours ont déjà été reçus afin de peaufiner l'outil. Une deuxième version est attendue mi-janvier 2019. « Une dizaine d'établissements publics et privés sont intéressés pour le diffuser », ajoute Olivier Toma. 

S.M.

Source : Le Quotidien du médecin: 9699