Pour le Dr Brian Durie, co-fondateur de l'IMF, un nouveau paradigme de traitement du myélome est né. Il consiste, après l'autogreffe, à mettre en place un traitement de maintien à long terme. Le but : maintenir la réponse du système immunitaire face au cancer, et donc empêcher la récidive.
Le myélome multiple est un cancer de la moelle osseuse relativement rare (5 000 nouveaux patients diagnostiqués en France chaque année). Les personnes âgées sont les premières concernées, et 2,8% des cas sont diagnostiqués avant 40 ans. Le schéma actuel du traitement des myélomes symptomatiques consiste en une chimiothérapie de réduction tumorale, puis une chimiothérapie d'intensification avant une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
Parmi ces thérapies initiales, des traitements immunomodulateurs (thalidomide, lenalidomide) ou inhibiteurs du protéasome (bortezomib) peuvent être utilisés. Mais ces molécules viennent aussi d’être testées avec succès en thérapie de maintien.En effet, l'étude Cancer and Leukemia Group B (CALGB) a démontré l'intérêt d'utiliser le Revlimid® (lénalidomide) dans cette optique. « La prise quotidienne de lénalidomide après l'autogreffe permet d’obtenir une durée de vie sans récidive deux fois plus longue qu'avec
un placebo », indique le Dr Kenneth Anderson (Dana-Farber Cancer Institute).
Deux molécules bien tolérées
Le Velcade® (bortezomib), également à l’essai en thérapie de maintien,
montre lui aussi de bons résultats. Par ailleurs, « deux autres molécules, le carfilzomib et le pomalidomide sont actuellement en phase I et II, poursuit le Dr Durie. Ils sont actifs et bien tolérés. Le carfilzomib est comme le Velcade® un inhibiteur de protéasome. Il ne provoque pas de neuropathies contrairement aux autres traitements du myélome. Le pomalidomide, une troisième génération d'immunomodulateur, reprend les avantages des précédents tout en étant probablement plus efficace ».
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