Dans les pays africains – Afrique du Nord et Subsaharienne – « l’épidémie » de diabète de l’adulte est directement liée à l’occidentalisation de ces pays : urbanisation, réduction de l’activité physique agraire et alimentation trop riche… Chez les femmes plus encore. La génétique et surtout de l’épigénétique y ont aussi leur part, avec la transition rapide des périodes de dénutrition vers une alimentation suffisante ; ce sont les diabètes dits africains de l’Afrique Subsaharienne.
Les problèmes diffèrent selon les pays, mais souvent les systèmes de soins ne sont pas en mesure de faire face à cette épidémie de maladies non transmissibles, alors qu’ils continuent à être confrontés au paludisme, au Sida, aux maladies infantiles… Lesquels mobilisent beaucoup les soignants et bénéficient de bien plus de soutiens internationaux (OMS, ONG).
Les besoins médicaux et paramédicaux sont donc immenses devant s’adapter aux grandes distances, aux ressources, aux cultures et croyances. Au Maghreb, la situation est, de loin, plus favorable en Algérie.
Émergence du diabète de type 1
Longtemps supposé rare au Maghreb et plus encore en Afrique subsaharienne, par retard au diagnostic, le diabète de type 1 (DT1) s’avère au moins aussi fréquent qu’ailleurs.
En Afrique subsaharienne, le nombre d’enfants suivis a été multiplié par plus de 10 cette dernière décennie, et les complications métaboliques, aiguës et chroniques, sont fréquentes.
Le DT1 pose aujourd’hui un grave problème de santé publique en Afrique, au regard des modestes moyens disponibles, de la formation des médecins de premier recours, de la grande dispersion des populations et d’un approvisionnement irrégulier en insuline, dont le coût est, de plus, souvent très excessif. Le soutien de l’industrie pharmaceutique reste souvent vital. Des actions importantes ont déjà été entreprises, en collaboration avec des organismes internationaux (IDF, OMS, ISPAD).
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