LES PRIONS responsables du kuru seraient très proches de ceux qui sont associés aux formes sporadiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, mais différents de ceux impliqués dans la survenue du nouveau variant de la même maladie. Telle est la conclusion d'une équipe de chercheurs britanniques (Londres) qui a étudié les caractéristiques de trois types de prions dans le modèle de la souris. Ce résultat renforce l'hypothèse selon laquelle l'épidémie du kuru qui a sévi en Papouasie-Nouvelle-Guinée aurait débuté à la suite de la consommation malencontreuse, au cours d'actes de cannibalisme, de tissus contaminés d'un individu atteint d'une forme sporadique de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Wadsworth et coll. ont inoculé les différentes type de prions à des souris génétiquement modifiées et à des souris sauvages. Les prions des formes sporadiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob sont infectieux chez 100 % des animaux génétiquement modifiés, mais très rarement chez les souris sauvages. Les prions du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ne sont, quant à eux, infectieux que chez 50 % des souris, mais ils entraînent une neurodégénérescence chez un nombre significatif de souris sauvages.
Les travaux de Wadsworth et coll. montrent que, dans ces deux modèles, les prions du kuru possèdent des caractéristiques très semblables à celles des prions responsables des formes sporadiques de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Wadsworth JDF et coll. « Proc Nalt Acad Sci USA », édition en ligne avancée.
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