Le Pr Pierre Clavelou rappelle que le monde de la SEP s’est transformé en 20 ans avec le développement de l’IRM, permettant un diagnostic précoce et une appréciation prédictive de l’évolution, et l’apparition de traitements de fond donnés de plus en plus tôt et permettant de réduire le nombre de poussées et de ralentir l’évolution de la maladie. Plusieurs options sont aujourd’hui disponibles, qu’ils s’agissent d’immunomodulateurs ou d’immunosuppresseurs, ces derniers étant plus efficaces mais difficiles à manier, en raison d’effets indésirables potentiellement graves. On pouvait penser que l’apparition des formes orales allait sonner le glas des formes injectables « historiques » qu’il s’agisse de la Copaxone ou des interférons. Même s’ils sont acquis une place importante, les formes injectables restent d’actualité car l’efficacité du traitement de fond, varie en fonction du type de médicament, de l’évolution du traitement et du patient lui-même et, notamment de ses préférences. A ce titre, Plegridy – qui est un interféron bêta-1a pégylé élargit incontestablement l’arsenal thérapeutique en s’adressant à trois types de patients : -patients naïfs qui ont besoin d’un injectable -patients en début de maladie pour lesquels les traitements oraux sont contre-indiqués ou posent des problèmes d’observance. -patients traités depuis des années par immunomodulateurs injectables et qui éprouvent une certaine lassitude des injections ; le passage à 2 par mois est alors vécu comme un véritable progrès.
Advance
Le développement clinique et l’AMM européenne de Plegridy reposent essentiellement sur les résultats de l’étude Advance ayant permis d’inclure plus de 1500 patients, dans 26 pays et ayant comparé Plegridy (125 mg tous les 2 ou 4 semaines) à un placebo. Après un an de traitement, l’injection bimensuelle de Plegridy réduit significativement le taux annuel de poussée (ou TAP) (-36 %, p = 0,0007), le risque de progression du handicap maintenu sur 12 semaines (-38 %, p = 0,0383) et maintenu sur 24 semaines (-54 %, p = 0,0069). On note également une diminution significative des lésions rehaussées par le gadolinium (-67 %, p<0,0001) et du nombre de lésions T2 nouvelles ou en expansion. Des résultats maintenus à 48 semaines, avec notamment une diminution du TAP et du nombre de lésions T2 nouvelles ou en expansion. Comme on pouvait s’y attendre, le profil de tolérance de Plegridy correspond à celui des interférons béta administrés par voie sous-cutanée, les effets indésirables étant dominés par les réactions au site d’injection, les syndromes pseudo-grippaux et les céphalées.
Favoriser observance et bon usage
Plegridy est présenté dans un stylo à usage unique, prérempli et prêt pour l’injection (l’aiguille n’est jamais visible). Des indicateurs visuels et sonores permettent au patient de s’assurer que l’injection a bien été effectuée. Facilité d’utilisation renforcée par des outils digitaux mis à disposition des patients et des professionnels de santé et permettant la formation et la gestion des injections : site internet (www.monenvol.fr) et application smartphone téléchargeable depuis le site.
(1) Conférence de presse organisée par Biogen
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