Relvar Ellipta (furoate de fluticasone/vilanterol) est une association fixe corticostéroïdes inhalés / β2-agoniste de longue durée d’action (LABA). Il est indiqué en seconde intention pour le traitement continu de l’asthme léger à modéré chez les patients non contrôlés par une corticothérapie inhalée et la prise d’un broncho-dilatateur β2-agoniste à action rapide et de courte durée par voie inhalée « à la demande », ainsi que pour les patients contrôlés par une association fixe CSI/LABA souhaitant changer de traitement. Disponible en deux posologies (92/22 µg et 184/22 µg), il procure une efficacité sur 24h en une seule prise par jour.
L'étude Bateman a évalué l'effet de l'ajout de trifénatate de Vilanterol (VI) au fuorate de fluticasone (FF) sur le risque d'exacerbations sévères chez des patients non contrôlés sous CSI ou CSI/LABA (≥ 12 semaines). Cet essai randomisé, en double aveugle, multicentrique en groupes parallèles (durée ≥ 24-78 semaines) a inclus 2 019 patients, âgés de plus de 12 ans, avec un volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) ≥ 50-90 % de la valeur théorique. L'étude n'a été arrêtée qu'après l'enregistrement de 330 évènements d'exacerbations sévères d'asthme.
Les résultats montrent que Relvar 92/22 µg réduit de 20 % le risque d'apparition d'une exacerbation sévère par rapport au FF seul (p = 0,036). La probabilité ajustée sur 52 semaines de survenue d'une exacerbation sévère était de 15,9 % pour FF contre 12,8 % pour Relvar (HR = 0,795 ; IC95 % : 0,642-0,985). On observe également une réduction significative de 25 % du taux d'exacerbations sévères par patient et par an, par rapport au FF seul (0,14 vs 0,19 ; p = 0,014).
Non-infériorité
L'étude Frégate a quant à elle évalué la non-infériorité de Relvar 92/22 µg (1 prise/j) sur le contrôle de l'asthme persistant par rapport à deux associations fixes CSI/LABA (2 prises/j) : Seretide Diskus 250/50 µg (propionate de fluticasone/salmétérol) et Symbicort Turbuhaler 200/6 µg (budésonide/formotérol). Elle incluait 423 patients de plus de 18 ans, ayant un asthme non contrôlé (score ACT ≥15 à < 20) et traités par CSI seul depuis au moins 4 semaines à l'inclusion. L'âge moyen des patients était de 49,3 ans pour FF/VI et de 47,5 ans pour CSI/LABA ; 69 % étaient de femmes dans le groupe FF/VI et 59 % dans le groupe CSI/LABA. La proportion de fumeurs était habituelle (fumeurs actuels : 10 % pour FF/VI et 11 % pour CSI/LABA ; anciens fumeurs : 23 % dans les deux groupes ; non-fumeurs : 67 et 66 %, respectivement). Le VEMS à l'inclusion était quasiment normal : CSI/LABA : 91 % ; FF/VI : 92 %. Durant la période de traitement de 24 semaines, les patients pouvaient bénéficier d'une augmentation du dosage de leur CSI/LABA à la discrétion de l'investigateur.
Quel que soit le traitement utilisé, seuls 15 % des patients ont vu leur traitement augmenté. « Avec de faibles doses, il y a déjà un effet pour la très grande majorité de ces patients mal contrôlés sous CSI seuls », indique le Pr Devillier. À 12 semaines, le score ACT était significativement supérieur de 0,8 point (IC 95 % [0,1 ; 1,5] ; p = 0,033) pour Relvar vs les deux CSI/LABA. Cette augmentation n'était plus significative à la semaine 24 (différence de 0,4 point ; IC 95 % [-0,3 ; 1,1] ; p = 0, 224). À 24 semaines, la comparaison de Relvar Ellipta à Seretide seul ou Symbicort seul montre une non-infériorité de ce nouveau traitement différence de 0,4 point pour Seretide : IC 95 % [-0,5 ; 1,2] ; p = 0,384 ; différence de 0,5 point pour Symbicort : IC 95 % [-0,3 ; 1,4] ; p = 0,224).
Quant à la tolérance, « elle est globalement similaire à celle observée lors des essais précédents avec FF/VI, indique le Pr Devillier. Relvar Ellipta est donc au moins équivalent aux produits déjà commercialisés, avec une prise par jour. »
Conférence de presse sur Relvar Ellipta
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